Au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre 2021, l’on se rappelle que les nouvelles autorités avaient annoncé à travers un panier de bonne foi cinq valeurs. Parmi lesquelles, le répositionnement de la Guinée occupait une bonne place.
Cette valeur visait à sauvegarder la souveraineté nationale, à considérer les guinéens établis à l’étranger comme un prolongement de la nation guinéenne , à mettre en place un régime juridique et une politique économique qui attirent mais aussi, qui reposent sur un partenariat gagnant gagnant.Avec un objectif final, placer la Guinée sur le pinacle.
Mais une chose est de vouloir, l’autre chose est de pouvoir. Or, pour pouvoir repositionner la Guinée il faut la volonté politique, les hommes avertis et capables de concrétiser cette volonté. Au vu des actes posés et les espérances qui en résultent, le rayonnement de la Guinée rompt dorénavant avec des discours creux pour devenir une réalité grâce à un ministre, Morissanda Kouyaté.
En Guinée tout comme à l’international, l’affaire avait fait la « une » des tabloïdes internationaux, réduisant le pays qui a choisi la dignité à l’opulence dans l’esclavage à sa plus infime indignité. Mais s’était sans compter sur la détermination des héritiers incarnée par celui qui a en charge la mise en œuvre de la politique étrangère en ce moment.
L’ambassade de Guinée à Paris, capitale de l’Hexagone qui a été victime d’amputation pour satisfaire une cupidité mythologique de la part d’apatrides, est désormais entièrement redevenue le prolongement du territoire guinéen.
Cette bonne nouvelle épargne la Guinée d’une humiliation internationale , redonne aux guinéens leur dignité et vernit leur honneur. Pour qui connaît les conditions dans lesquelles la Guinée s’est séparée de son ancien colonisateur, l’acte est plus qu’un symbole.
Est-il besoin de rappeler que l’histoire de cette ambassade est intimement liée à l’histoire de la Guinée indépendante ? Selon les témoins de cette histoire, cette ambassade serait un don fait à la Guinée jeune État, par un de ses dignes fils et patriotes dans l’âme. Pouvait-on continuer de supporter les malédictions de ce patriote depuis sa tombe ?
Il faut également souligner que, l’efficacité de la politique étrangère d’un pays dépend du cadre de travail de ses missions. Le respect d’une nation part de l’image que renvoient ses ambassades. Et la dignité d’un pays se mesure aussi par sa capacité d’abriter ses missions diplomatiques.
Pendant plusieurs années les guinéens ont souffert de cette humiliation. Ils attendaient que leur dignité et honneur soient rétablis. Aujourd’hui c’est chose faite !
Comme l’enseigne cet adage du pays des kissia: « c’est le patient qui a la chance de puiser de l’eau potable ».
Bella KAMANO