Les biens publics pourraient être saisis dans les mains des anciens dignitaires des régimes précédents par les nouvelles autorités du pays. L’initiative est saluée par des opposants qui souhaitent tout de même à ce que cela ne soit pas une chasse aux sorcières.
L’objectif de ces processus de récupération est de faire profiter à la population tout ce qui appartient à l’opinion publique. Parlant justement du patrimoine bâti guinéen, l’opposant Diabaty Doré estime qu’il y a lieu de se réjouir. « En Guinée, il y a bien des bâtiments occupés par des groupes de personnes pourtant censés être au compte de toute la population… », s’indigne-t-il.
Même constat dans les comptes publics. La gabegie financière extrême est regrettée par toute la population. Pour Abdoulaye Kourouma, il y a bien de « l’argent du contribuable dans les banques, devenu argent illicite car bénéficié par un groupe de personnes », nous apprend-t-il.
Diabaty Doré et Abdoulaye Kourouma proposent que tous les cadres du nouveau gouvernement d’union nationale de transition fassent une déclaration de leurs biens pour éviter de bâtir des immeubles au bord de la mer pendant que le peuple souffre le martyr, poursuivent les opposants.
Dommage, le premier ministre de la transition Mohamed Béavogui est entré en fonction sans pour le moment déclarer ce qui lui appartient comme biens. Un acte pas trop rassurant, expliquent ces acteurs sociopolitiques, qui l’invitent à le faire dans les jours à venir.
Justin Leno
