Les cas de lynchage deviennent récurrents à N’Zérékoré. Dans la nuit du lundi à mardi 02 mars c’est un autre cas de vindicte populaire que la ville a connu. Un jeune homme âgé d’une trentaine d’années dont l’identité n’est encore connue a été battu à mort par une foule en colère dans le quartier de Horoya.
Interrogé sur cet autre cas de lynchage, le maire de la commune urbaine de N’Zérékoré, Moriba Albert Délamou, nous a expliqué les faits.
« Ce problème de lynchage n’est pas un problème spécifique à N’Zérékoré. Mais lorsqu’il y a une multiplicité, il faut qu’on s’intéresse. C’est ce que Mr le procureur de la République près le tribunal de première instance de N’Zérékoré disait ce matin. Le problème est que souvent on trouve des personnes calcinées, exécutées et on met tout au compte de présumés voleurs. Et quand c’est comme ça nous n’avons pas de parti plaignante. C’est pourquoi nous sollicitons auprès de population de faire recours à la police ou à la justice lorsqu’ils appréhendent une personne coupable de vol ou d’une quelconque atrocité ; de ne pas se rendre justice. De faire confiance au service de sécurité et à la justice. Mais si on continue à découvrir des cadavres lynchés, on risque de se retrouver dans une jungle. Bien que les gens soient exacerbé par l’attitude des voleurs, des malfrats qui des fois parte jusqu’à tuer les propriétaires des objets. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui les gens sont sur pied de guerre. Dès qu’on clame au voleur, tout le monde reste dans la position d’en découdre avec le voleur et veux qu’il disparaisse », a expliqué le patron de l’Hôtel de ville.
Et de poursuivre : « Moi-même j’ai été informé par un de mes travailleur de la commune avant que le chef de quartier ne me dise qu’il a trouvé le corps d’une personne complètement calciné lors qu’il se rendait dans son bureau. C’est ainsi que j’ai fait appel au service de la protection civile pour débarrasser la route du corps pour ne pas que le quartier soit pollué et qu’il rende les usagers malade. J’ai aussi informé Mr le procureur ». Avant d’interpeler les services de sécurité à faire preuve de vigilance.
« Il faut chercher à savoir ce qu’on reproche effectivement aux présumés voleurs lynchés si non, ça peut être des fois des règlements de comptes », a lancé Moriba Albert, en direction des services de sécurité.
Moussa Moïse Camara