Dans le nouveau gouvernement conduit par le premier ministre Bah Oury, 14 anciens ministres du gouvernement Bernard Goumou figurent encore. Comme d’autres guinéens, le président du parti UDG, Elhadj Mamadou Sylla s’est prononcé sur ce sujet.
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« Il y a eu beaucoup de bruits autour de la dissolution du gouvernement pour reconduire encore 14 personnes. J’avoue que moi-même j’ai eu très peur, parce que j’ai vécu beaucoup d’événements en Guinée : le coup d’État du Général Lansana Conté en 1985, celui de Dadis en 2008, même le 05 septembre, mais je n’ai jamais vu la dissolution d’un gouvernement prendre une telle ampleur comme celui de Dr. Bernard Goumou, avec tous les corps d’armes qu’on a vu à la télévision. Je pensais qu’il y avait un autre coup d’État. Ensuite, dès après la dissolution du gouvernement, les mesures observatoires que le CNRD a prises à leur encontre. Il s’agit notamment, du gèle de leurs comptes, de la saisie de leurs passeports, de rendre leurs véhicules de commandement. Si c’était moi, je ne vais plus accepter de travailler avec le régime. Parce que ça, c’est une humiliation. Parce que quand on dit à un père de famille devant ses enfants que le gouvernement auquel vous appartenez a été déchu et que tous les privilèges dont vous bénéficiez ont été retirés, c’est une humiliation.
Donc, si j’étais à la place de ces ministres, je ne vais jamais accepter de travailler avec le pouvoir, parce que ce qu’ils ont subi, c’est une humiliation pure et simple. Mais comme les cadres ce qui les intéresse, c’est comment devenir ministre. Sinon, j’aurais été à leur place, je vais refuser de travailler avec eux», a déclaré l’homme d’affaire.
Daouda Yansané