Le célèbre écrivain guinéen, Tierno Monénembo, a lancé un avis de bataille contre le président de la transition, Mamadi Doumbouya, suite à la rebaptisation par ce dernier de l’aéroport de Conakry, en aéroport international Ahmed Sékou Touré.
S’exprimant sur un ton va-t-en guerre au cours de la conférence de presse organisée ce samedi 18 décembre par l’association des victimes du camp Boiro (AVCB), l’homme des lettres s’est attaqué à l’acte de rebaptême de l’aéroport de Conakry avant de tirer à boulet rouge sur le chef de l’Etat.
« Cet acte est complètement illégal. Le colonel Doumbouya n’a aucun pouvoir, aucune légalité, aucune légitimité pour baptiser ou débaptiser un lieu en République de Guinée. Colonel Doumbouya n’est pas un président de la République, c’est un putschiste. Il est là parce qu’il nous a débarrassés du régime néfaste d’Alpha Condé. On l’a applaudi pour cela. Mais, il n’a aucune légitimité, il n’est pas le président de la Guinée. Il n’a rien à décréter (…). C’est parce que la Guinée fonctionne à l’envers », a-t-il lancé avant d’ajouter ceci : « Colonel Mamadi Doumbouya est dans l’illégalité la plus totale. Son acte est plus illégal que le 3ème mandat d’Alpha Condé. Si on était dans un pays normal, il aurait été destitué et foutu en prison, mais la Guinée n’est pas normale ».
De manière voilée, Tierno Monémembo a invité ses sympathisants, un peu plus loin dans ses propos, à se mettre en ordre de bataille contre les ‘’ barbares’’.
« Il faut rendre ce pays normal par le combat. Il faut se battre, il ne faut plus subir. Tout le monde doit se battre. Il faut que les démocrates dans ce pays se lèvent et se battent contre tous ces gens qui considèrent la Guinée comme une propriété privée et qui agissent par décret à la place du peuple. Ce combat doit être mené, quel que soit le prix, parce que la liberté a un coup. Il faut que les Guinéens sortent de la léthargie et de la résignation. Ayons le courage, affrontons les barbares. On ne discute pas avec les barbares, on les combat. Et ce combat doit commencer maintenant », martèle-t-il.
Lolaplus