La décision d’interdire des enterrements dans les cimetières de Kaporo rails et bambeto dès le 10 mai par le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire fait couler beaucoup d’encre et de salive dans la capitale guinéenne. Des citoyens interrogés par notre rédaction ont exprimé leurs étonnements face à cette situation.
« Pour sauvegarder l’harmonie, je suggère à ce que le gouvernement abandonne cette affaire… ». Ceci est une plaidoirie faite par Kémoko Diarra. Interrogé sur ce sujet, il a dit que le moment est mal choisi pour se livrer à une pratique pareille dans une zone qui est jusque-là en pleure après les opérations de déguerpissement effectuées en 2019.
Dans certains foyers à bambeto par exemple, nous avons constaté de la tristesse sur les visages des habitants, quand ils ont appris cette information à travers les médias.
« Ce gouvernement a détruit nos maisons et nos biens, il veut également profaner nos tombes aussi. Là où reposent nos parents… C’est méchant », déplore Alpha Ousmane.
« Ces zones sont sacrées », réagit Thierno Binta, fonctionnaire à la retraite. « Comment peut-on s’en prendre aux cimetières ? Il faut être cruel pour le faire », a-t-elle réagi.
Dans les quartiers de bambeto et kaporo rails en passant par Koloma, dans la commune de RATOMA, ce sujet est sur toutes les lèvres. Des jeunes se montrent par ailleurs engagés à s’opposer à cette décision par des manifestations.
Sirani Diabaté