La communauté musulmane a entamé depuis le 23 mars 2023, le mois saint de ramadan. Un mois réputé pour sa charité, le partage et les bonnes actions. Mais, cette année, comme d’ailleurs celles précédentes, certains commerçants de la région de Kankan profitent de cette période de pénitence pour gagner de l’argent sur le dos des pauvres citoyens en augmentant les prix des denrées de premières nécessités. Mais cette année, certaines femmes étalagistes haussent le ton et demandent aux commerçants de faire preuve de responsabilité.
Si le ramadan est un mois de pardon et de pénitence pour les fidèles musulmans, c’est aussi une période de grande consommation des denrées de première nécessité. Et, c’est ce qui occasionne la hausse colossale des prix sur le marché à Kankan.
Djouba Condé vendeuse de riz au marché Sogbè pense qu’au fur et à mesure que le ramadan avance, les prix vont augmenter. « Comme vous pouvez le constater avec ce début, les glaces sont vendues à 500 fg mais d’ici une semaine vous verrez qu’ils vont commencer à vendre à 1000fg voire 1500 GNF par endroits. Les feuilles de patates sont vendues à 1000 fg mais tout ceci sera augmenté dans quelques jours. Moi ce que je peux dire aux commerçants c’est de penser que ce mois n’est pas fait pour s’enrichir mais plutôt se faire pardonner. Sinon le président n’a aucun pouvoir les contraindre de diminuer le prix de leurs marchandises. Ils doivent seulement penser à eux-mêmes », précise cette vendeuse.
Nagnouma Faro est vendeuse de feuilles de patates au marché Sogbè, elle refoule les propos accusant l’augmentation du prix de leurs marchandises. « Pendant ce mois, les feuilles de patates ne sont pas tellement convoitées et cela nous fatigue beaucoup. Ceux qui disent que les feuilles augmentent de prix pendant cette période, comment on peut augmenter le prix de quelques choses qui n’est pas acheté. Si c’est après ça va augmenter forcément », a-t-elle fait savoir.
Diaka Kanté, vendeuse d’oignon dans le même marché, explique les variations que subissent le prix d’oignon depuis l’annonce du mois de ramadan et interpelle les autorités en ces termes. « Avant le prix de l’oignon était abordable, mais depuis l’annonce du ramadan le prix a augmenté. Avant on vendait l’oignon chez nous ici 4000GNF. Quand ils ont augmenté, on a fait à 4500GNF et aujourd’hui on vend à 5000GNF. Si les autorités pouvaient veiller sur cela, vraiment ça pourrait nous aider beaucoup. C’est aux autorités que je m’adresse ce matin, si les femmes sont aidées, les hommes auront forcément la paix. Pour cela, nous les demandons de veiller sur nos marchés. En plus des dépenses de ce mois, nous avons plusieurs choses à faire comme les frais de scolarité de nos enfants », a-t-elle lancée.
Pour le bien de ces pauvres mamans qui ont pour le quotidien la souffrance, les autorités compétentes doivent réagir dans bref délai.
Djétenin Condé Lolaplus.org