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Saturday 16 November 2024

Protection des journalistes pendant les manifestations : un code de bonne conduite validé par les hommes de médias et FDS 

Dans son souci de protection des journalistes pendant les manifestations en Guinée, l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée a organisé le jeudi 27 et vendredi 28 juillet 2023, un atelier de validation du code de bonne conduite, à l’école nationale  des arts et métiers, à Conakry. 

Ce projet du code de bonne conduite est constitué du maintien d’ordre public, les droits et devoirs des journalistes, le rôle des responsables des médias dans la couverture des manifestations publiques, la protection des journalistes par les forces de défense et de sécurité, et la collaboration entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité.

Cette session de formation et de partage a regroupé trente (30) participants composés des journalistes, des organisations de la société civile, des forces de défense et de sécurité et quelques représentants du ministère de la justice et des droits de l’homme y compris  la Haute autorité de la communication. 

Le président de l’Alliance des Médias pour les Droits Humains en Guinée, Cheikou Baldé a rappelé l’objectif et le motif dudit atelier. 

« L’objectif du présent atelier est de recueillir les dernières remarques, suggestions et recommandations des uns et des autres, les analyser pour retenir de manière consensuelle, les propositions les plus pertinentes, les plus réalistes et réalisables.

Il vous souviendra que nous sommes partis du constat alarmant que de plus en plus de journalistes dans l’exercice de leur métier, sont victimes de bastonnades, de violences physiques et morales, d’interpellations et de séquestrations arbitraires et illégales dans des camps militaires, des commissariats de

police ou des escadrons de gendarmerie, suivies de destructions ou de confiscations de leurs matériels de travail, particulièrement lors des manifestations sociopolitiques, que celles-ci soient autorisées ou interdites.

En effet, les échanges et les discussions au cours de la première rencontre nous avaient permis de comprendre où se situe le mal, d’identifier les rôles et responsabilités de chaque acteur ou partie prenante et d’envisager des pistes de collaboration voire des partenariats sur le terrain », a expliqué Cheikou Baldé président de l’AMDH, avant de souligner que ce présent code n’incrimine personne. 

« Ce code, il faut le rappeler est un énoncé de principe et de valeur, de droits et devoirs, de rôle et de responsabilité de chaque acteur intervenant dans l’espace public en période de manifestations sociopolitiques. Ce code n’incrimine personne. Il ne stigmatise personne au contraire, il insiste et encourage chaque entité, chaque acteur à jouer sa partition, à assumer sa responsabilité de défenseur de la démocratie et le respect des droits humains en Guinée. Ce code devra désormais servir de guide, de bréviaire, de référence pour les journalistes et des agents de forces de défense et de sécurité déployés sur le terrain lors des manifestations sociopolitiques, des uns pour maintenir l’ordre et pour les autres d’informer le grand public. Pour que cela soit effectif, j’estime nécessaire et urgent de mettre en place un comité de suivi qui veillera au respect et à l’application du présent code par toutes les parties prenantes », a-t-il déclaré. 

Présent à cette rencontre, Elhadj Djely Mory Dioubaté, représentant du président de la Haute autorité de la communication a vivement salué cette initiative. Dans sa communication, il a déclaré que son institution s’est inscrite dans cette logique de protection des journalistes en République de Guinée. 

A rappeler que les premiers jalons ont été posés lors du forum organisé les 2 et 3 Mars derniers qui avaient réuni une quarantaine de journalistes, des agents des forces de défense et de sécurité, des représentants des ministères de la justice, de l’information et de la communication ainsi que des acteurs de la société civile pour les amener à travailler en synergie pour une meilleure protection des journalistes dans l’exercice de leur métier, particulièrement en période de manifestations sociopolitiques, dans un réceptif hôtelier de Conakry. 

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