La misère, la solitude et l’extrême pauvreté généralisées dans de nombreux pays d’Afrique, sont souvent associées en réalité des causes de la prostitution des jeunes filles.
En plus d’être un drame social, la prostitution des mineures en Afrique devient un véritable problème sanitaire et une entrave au développement
L’avenir de nombreuses adolescentes en Afrique en générale et en Guinée en particulier est en danger. Beaucoup d’entre elles s’impliquent dans des activités sexuelles prématurées, qui éventuellement posent des menaces non seulement à leur bien-être, mais aussi au développement de leurs communautés par extension.
C’est un défi majeur car ce phénomène affaiblit les efforts des gouvernements et des organisations concernées dans leur combat d’assurer un service de santé publique de qualité aux populations.
Rencontré ce dimanche, 27 août 2022, une dame, âgée d’une trentaine d’années dans un quartier de Conakry, est largement revenue sur sa mésaventure dans la prostitution.
<<Tout a commencé le jour que j’ai foulé sol de la capitale « Conakry ». La capitale tant aimée, tant exaltée par mes défunts parents, ville inconnue dont on m’avait rempli le cœur. J’ai quitté alors du village pour la capitale dans le seul but de chercher du travail et m’en sortir par mes propres efforts mais hélas ! J’ai découvert la capitale, et je suis restée entre le désir et l’effroi. L’effroi augmentait au fur et à mesure que je distinguais mieux le rivage. Je ne connaissais rien, je ne comprenais rien. Je suis allée voir un gérant d’une boîte de nuit, lui demandant le travail en tant que serveuse où nettoyeuse. Mais qui me proposa un autre travail qui est celui du sexe, alors que je n’avais nul autre choix que d’accepter. J’ai commencé à vivre des années de folie, de passion et d’ambiance. Car je croyais avoir toutes les bonnes choses que la vie pouvait offrir grâce à ce métier. Je suis plongée dans un monde de mensonge, d’alcool, de la cigarette, du sexe et de la délinquance, je n’avais des yeux que pour ces choses-là, où pour celui qui en avait. Et un jour je tombe sur un groupe de filles ; elles avaient l’apparences des filles de riche. Elles avaient tout ceux dont je rêvais d’avoir (voitures, habits, téléphone, mèches… tout était luxe) mais en réalité, elles sont des professionnelles dans la prostitution. Je suis devenue une des leurs. On a commencé à voyager un peu partout (à intérieur mais également hors du pays) tout ça, à travers les invitations des hommes qu’on ne connaissait même pas. On était cinq filles, dont malheureusement trois vivaient avec le VIH sida. Un jour, je reçois une carte d’invitation du Nigeria d’un monsieur, du nom de Patherne. Arrivée, le monsieur était assis, il ne parlait pas trop. Deux jours dans un hôtel avec lui et que réellement rien ne sait passer comme rapport sexuel. Le troisième jour, il était là seul avec son whisky, inquiète de la situation, je lui posais alors la question, pourquoi depuis mon arrivée vous ne m’aviez pas touché ? Donc vous avez dépenser autant d’argent dans ce voyage pour rien ? Le monsieur souris et répond en disant ceci : je ne t’ai pas envoyé ici pour satisfaire mes désirs sexuels mais celui des autres. Tout d’abord on va se marier devant les gens. Il l’a fait ! On s’est marié ! La nuit tomba, et au lieu de voir mon nouveau mari, je vois deux hommes avec lesquels j’allais passer ma lune de miel, de là, ma mésaventure a commencé. Je n’ai jamais couché avec mon soi-disant mari. Mais j’étais obligée à coucher au minimum avec deux hommes dans la nuitée, parfois jusqu’à cinq hommes par jour. C’est comme ça il gagnait sa vie. Se remplissait les poches avec cet argent.
J’étais déconnectée du monde, je ne pouvais même pas crier ; d’abord personne n’allait m’entendre, en plus je n’avais plus de voix, ni de force, je ne pouvais appeler non plus (pas de moins de communication). J’ai passé deux bonnes années à vivre l’enfer sur terre. Mais parmi ces hommes, il y avait Éric qui venait constamment me voir par pitié, et qui attendait l’occasion parfaite pour me libérer. Un jour, Patherne est tombé gravement malade. Quelques temps après, il est décédé ; mais aucun membre de sa famille ne connaissait la chambre secrète où j’étais à part de son petit Jacques et les hommes qui rentraient dans cette chambre. Éric a payé ma libération auprès de Jacques puis m’a ramené chez lui. En ce temps-là, je ne pouvais plus me tenir debout, j’avais le dégoût de vivre, et la seule chose qui me venait en tête “était la mort”. Éric est tombé amoureux de moi malgré tout ! Mais moi, je ne souhaitais que ma mort ! Parce que je ne pouvais pas retourner dans mon pays, dans ma famille dans cet état. Il (Éric) m’a aidé à me rétablir petit à petit et finalement j’ai dû lui voler pour retourner chez moi. Et depuis là, je me suis plus vue avec ses copines, ni connaître leurs nouvelles>> s’est-t-elle confiée, dans un état alarmant avant de lancer quelques conseils aux jeunes filles
<< Quand la pauvreté est extrême dans une famille ou dans un pays, il y aura forcément un attrait important de la prostitution. Et quand les adolescentes se donnent des airs d’adultes, de prendre leur autonomie et avoir toutes sortes de libertés, se retrouveront dans une situation de si je savais. Aujourd’hui j’ai 36 ans, je ne suis ni mariée ni fiancée, je n’ai même pas d’enfants, et d’après les médecins je ne peux plus en avoir, d’ailleurs le pire, j’ai des sérieux problèmes au niveau des reins. Donc, ce que je m’en vais à dire à la génération m’as-tu vue, et aux mineurs excités dans nos différents quartiers est que : la voie de l’argent facile dont elles optent pour avoir une vie de luxe (voitures, habits, téléphone iPhone, sacs, chaussures etc.) n’a d’autre chemin que la prostitution. Et cette proposition n’a que des effets néfastes dans la vie et des lourdes conséquences qui peuvent nous être fatale.>> a-t-elle conseillé.
Nsira Sylla pour lolaplus
Allahouakbar
Ahhh DIEU !
Désastre
Désastre
La facilité à été toujours source de problème à Lourdes conséquence. C’est bien de mettre cela à porter des jeunes filles qui rêvent de bonheurs sans effort. Merci