Le porte-parole du gouvernement est revenu sur les propos du locataire de Sékhouroureyah, sur FIM FM, ce jeudi 17 juin 2021, quand il a abordé les conditions de vie futur du guinéen, lors de l’inauguration du chemin de fer Dapilon-Santou, à Boké hier.
Tibou Kamara, pour ceux qui le connaissent, n’est pas sorti de son cadre de défense de son chef. A travers un argumentaire solide, il a tenté de recadrer les journalistes sur ce discours du président, tenu en face de ses concitoyens dans cette ville de la Basse-Guinée.
A propos des conditions de vie du guinéen, par ailleurs touchées par la pandémie de coronavirus, le président de la république a réitéré que les mois suivants pourraient être peu “compliqués”.
« Jamais le chef de l’État n’a dit que la situation économique et financière du pays, est la conséquence que le pays ait organisé les élections par ses propres moyens, et donc, à ce titre, aurait lancé un appel aux concitoyens de consentir des sacrifices pour supporter, la facture des élections. C’est absolument faux », a répondu Tibou Kamara.
Il signale que le chef de l’État a dit qu’il est ouvert à la coopération avec l’ensemble des Etats du monde, mais qu’il faut de plus en plus, dans un monde où les difficultés pour les Etats sont les mêmes, et que les Etats sont repliés sur eux-mêmes, que les Guinéens apprennent de plus en plus à compter sur leurs propres forces d’abord avant de tendre la main ou de compter sur la coopération étrangère.
«C’est ce qui s’est passé récemment avec la décision de la France, de retirer une partie de ses troupes du Mali, en disant que son assistance va consister à appuyer les troupes maliennes, parce que tous les pays aujourd’hui, compte tenu du contexte économique mondial, provoqué notamment par la crise sanitaire du coronavirus qui est inédite, essayent de réajuster leur stratégie économique, de revoir leur politique étrangère, de manière à privilégier les affaires internes et de faire face à la demande sociale née de cette crise économique et financière grave dans le monde. Ça, c’est le premier point. Le deuxième point, le chef de l’État a clairement indiqué, que la situation, telle qu’elle se présente, aujourd’hui, demande à toutes les populations de tous les Etats du monde de consentir à des sacrifices jusqu’à surmonter cette étape difficile de l’histoire de l’humanité. Donc il n’y a aucune relation de causalité entre les élections qui ont été organisées et les conséquences économiques et financières de la COVID-19, notamment », a dit le porte-parole du gouvernement guinéen.
Tibou Kamara rappelle que la France n’a pas organisé des élections, mais la situation économique liée au contexte sanitaire mondial est aussi préoccupante que celle d’autres pays. Les Etats Unis qui sont l’une des premières économies au monde, ont connu une situation économique et financière si détériorée que l’État a dû recourir à des subventions.
« Il s’agit de deux grandes démocraties, de deux grandes économies, dans le monde », a-t-il conclu.
Abdoul Condé
