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Monday 18 November 2024

Procès du 28 septembre: l’ex DG du CHU de Donka, Dre. Fatou Sikhé Camara donne le nombre de blessés…

La déposition des temoins continue dans l’affaire du massscre dh 28 septembre. Après le médecin legiste Pr. Hassane Bah, c’est le tour de Dre. Fatou Sikhé Camara, ancienne Directrice générale de l’hôpital national Donka de se présenter à la barre ce mardi 23 janvier 2024. Devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, elle a apporté son témoignage sur les douloureux évènements du 28 septembre 2009.

A la barre, elle déclare avoir échappé cinq fois à la mort, assurant qu’elle a également été victime d’incendie de son bureau, attaquée par la maladie à virus Ebola ou encore une erreur de diagnostic qui indiquait qu’elle est en phase terminale.

Sur les douloureux événements du 28 septembre 2009, cette ancienne directrice générale du CHU de Donka au moment des faits, assure que ce centre hospitalier avait reçu 815 blessés dont 177 hospitalisés, et 32 cas de violences sexuelles.

‘’Nous avions des handicapés à vue. Les blessés avaient différentes légions. 89 étaient des blessés par armes à feu, 389 par armes blanches, 3 cas de brûlure et 319 dont les légions sont autres. Le jour du 28 septembre, 4 cas de violences sexuelles ont été enregistrés. Les autres cas sont arrivés par la suite’’, assure-t-elle.

Selon elle, des agents des forces de défense et de sécurité se sont introduits dans l’enceinte de l’hôpital, pour empêcher les médecins de soigner les malades. Dre. Fatou Sikhé dira tout de même, qu’aucun médecin ne lui a remonté cette situation et que personne n’a été empêchée de faire son travail.

‘’Nous avons vu des FDS autour de l’hôpital. Mais moi j’ai mis cela au sens de la sécurisation de l’hôpital. Parce que souvent, qu’il y a des événements comme ça, ces agents viennent sécuriser les lieux. Pour ce qui est de leur entrée à l’hôpital, quand je suis entrée dans mon bureau, j’ai entendu certains dire que les militaires sont entrés voulant les empêcher de travailler. Ce que je reconnais en nos professionnels de santé, eux tous m’ont confirmé qu’ils les ont refoulés, qu’ils leur ont dit de partir et à aucun moment la tranquillité des soins n’a été interrompue. Aucun médecin ne vous dira qu’il n’a pas pu soigner un malade. Ceux qui sont entrés, ils ont envahi l’hôpital, parce que tout le monde a eu cette information. Mais les professionnels les ont refoulés et leur ont dit qu’ils vont continuer à soigner leurs malades. Mais personnellement, aucun militaire ne m’a abordée, aucun ne m’a menacée’’, a-t-elle témoigné devant le juge Ibrahima Sory II Tounkara et ses assesseurs.

Au moment où nous allions sous presse, la dame poursuivait sa déposition.

Daouda Yansané

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