Le débat du procès criminel continue au tribunal Adhoc de Kaloum.
Les conseils des accusés ont dénoncé quelques anomalies et irrégularités constatées dans la conduite du procès, ce mercredi 19 octobre 2022. Cette dénonciation est intervenue, quand Me Sidiki Bérété l’avocat de la défense, posait des questions à l’accusé Marcel Guilavogui.
A en croire Me Salifou Beavogui, les avocats de la défense sont toujours empêchés dans leurs interventions par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.
Selon lui, ce procès risque de déraper si les règles de l’art d’un procès juste et équitable ne sont pas appliquées.
<<On ne le souhaite pas. Mais cette allure ! Si les règles du jeu d’un procès juste équitable ne sont pas respectées, le procès risque de déraper. En tant qu’avocat de plusieurs accusés dans cette affaire, en tant que défenseur, je n’ai aucun intérêt que ce procès perd de but une minute.
Parce que ce sont nos clients qui sont en prison. C’est nous qui devons être pressés dans cette affaire. C’est nous qui devons quelques fois garder le profil bas pour que nos clients soient jugés de leurs sorts. Mais attention ! Nous ne pouvons pas accepter l’inacceptable aussi dans ce procès. Depuis le début de ce procès, le constat pour moi est amère.
Nous avons constaté, que monsieur le président est très calme, très patient lorsque c’est le parquet qui intervient et, laisse passer beaucoup de choses d’irrégularités de ce côté. Si c’est la partie civile également qui intervient, il prend tout son temps pour l’écouter.
Mais dès que la défense commence à intervenir, ce sont des interventions (maître, vous vous croyez supérieur, maître je vous retire la parole etc.…) toutes sortes de menaces. Nous n’allons pas l’accepter » martel-t-il
N’sira Sylla
