Je viens d’apprendre que le sélectionneur Kaba Diawara et le Ministère des Sports ont choisi Dubaï pour le regroupement et la préparation de notre équipe nationale.
Quelle mauvaise inspiration !
1. Le regroupement dans une ville aussi éloignée et qui est parmi les plus chères au monde nécessite des surcoûts pour le budget national. Il faut rappeler que nos ressources sont limitées et doivent être gérées raisonnablement.
2. Le climat des Émirats Arabes Unis est nettement différent du climat européen d’où viennent la majorité des joueurs du Syli national. Il est également différent du climat de la Côte d’Ivoire, pays d’accueil de la CAN. Il faut rappeler que le mois de décembre est une période de transition saisonnière.
En Europe, c’est l’automne qui vient de céder la place à l’hiver.
En Arabie, la chaleur de la journée frôle encore les 45 degrés, même si les soirées sont nettement à l’opposé.
En Afrique de l’ouest, c’est tout autre : la pluie vient de céder la place à un soleil relativement clément le jour et une brume rafraichissant la nuit tropicale.
La préparation du Syli national à Dubaï expose nos joueurs à ces 3 types de climats, avec des risques de santé, de pépins physiques, donc de contre-performance pour une équipe déjà en manque de performance.
Nos joueurs auront du mal à s’adapter à ces 3 changements climatiques en l’espace de 10 jours.
Refusons d’imiter les grandes nations qui le font pour des raisons publicitaires.
3. Le sélectionneur Kaba Diawara et le Ministère des Sports auraient mieux fait de choisir Lomé ou Cotonou, à défaut d’Accra, pour une meilleure acclimatation dans un environnement socio-culturel presque identique à celui de la Côte d’Ivoire.
De ce qui précède, je trouve inopportun le choix de Dubaï pour le regroupement de notre équipe nationale.
La CAN ne se joue ni au Qatar ni au Yémen.
Elle se joue dans une région tropicale. Regroupons nos joueurs dans la même région. Soyons réalistes en adaptant nos ambitions à nos moyens.
Sortons de la mégalomanie.
