A leur tour de livrer une position face à un éventuel prélèvement des 5% sur les salaires des fonctionnaires. Des acteurs de la santé ont démontré leur position à travers une conférence de presse ce vendredi 28 août 2021. A cette occasion, la Coalition Nationale des Professionnels de Santé (CONAPROS) a également souhaité l’élargissement de ce privilège dans le secteur privé.
En face des médias, ces acteurs ont fait savoir que les couvertures sanitaires assurées coûtent énormément aux malades. D’où la nécessité de cette décision de prélèvement.
« Si vous prenez le cas des maladies cardio-vasculaires, de cœurs, de cancers, quels sont les guinéens qui sont capables de supporter les charges des maladies ? Certains sont obligés de revendre leurs biens pour pouvoir assurer leur état de santé », a expliqué Dr Faza Diallo, directeur national des ressources humaines du ministère de la Santé avant son confrère rajoute.
« Imaginez que quelqu’un tombe malade et vas à l’hôpital pour se soigner, on lui dit de payer ces médicaments, les examens et complémentaires, il peut payer plus que son salaire, mais si par exemple, il accepte le pré payement direct sur son salaire, ça peut au moins diminuer à coup sûr le coût de la prise en charge », ajoute Dr Abdoulaye KABA, président CONAPROS.
À neuf (09) ans de l’atteinte de cette vocation, la Guinée a déjà son schéma et les dispositifs qui sont mis en place, soulignent ces acteurs.
«La caisse nationale de sécurité sociale, Inamo…, qui sont des mécanismes qui nous permettent d’aller vers la couverture de santé universelle. C’est pourquoi les enseignants doivent accepter de cotiser, accepter le pré payement obligatoire, c’est une étape. Car le payement direct lorsqu’on tombe malade, va appauvrir les gens contrairement au pré payement. On ne prend pas en tant que fonctionnaire, mais en tant que citoyen pour que chacun puisse accéder à une couverture de santé universelle», a dit Dr Faza Diallo, le directeur national des ressources humaines du ministère de la Santé.
Sirani Diabaté