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Thursday 19 September 2024

Préfecture de Mali/covid-19: des producteurs du chou tirent la sonnette d’alarme

Les conséquences liées à la pandémie du Covid-19 ne sont pas seulement d’ordre humain. Sur le plan économique, les indicateurs montent au créneau depuis la fermeture des frontières guinéennes avec certains pays comme le Sénégal. A cause de cette crise sanitaire, les producteurs du chou de Mali, une préfecture réputée pour la culture de la pomme de terre, du chou et autres, risquent de perdre plus de 300 tonnes du chou si aucune disposition n’est prise.

Joint au téléphone ce dimanche 15 novembre 2020 par notre correspondant régional basé à Labé,  le président de cette corporation parle d’une éventuelle perte historique si rien n’est fait d’ici quelques jours.

« Au regard des pertes enregistrées dans la production de la pomme de terre suite à l’apparition du Covid-19, les paysans se sont tournés vers la production du chou. Mais à notre fort étonnement, toutes les frontières se trouvent fermer entre nous et le Sénégal et d’autres pays, alors que nous nous préparons pour la récolte. Nous  risquons donc, si aucune disposition n’est prise,  de perdre plus de 300 tonnes de chou», a fait savoir  Mamadou Kaba Diallo.

Au cours de cet échange téléphonique, il a laissé entendre à notre micro que certains paysans ont cultivé plus de 200 hectares mais qui attendent toujours une récolte. Cependant, aucune perspective n’est encore envisagée dans ce sens. 

« Nous ne pouvons pas vendre tout ça dans la région ici. Déjà, d’autres ont fini leurs récoltes mais ils n’ont pas où l’acheminer pour les fins de vente et il n’y a non plus où garder aussi».

Autres facteurs qui bloquent l’écoulement de ces denrées dans les autres villes à travers la Guinée, c’est le mauvais état des routes. Ce qui vient alourdir  cette perte dont ces paysans font cas. Au Sénégal où ils pouvaient le faire facilement, la frontière Guinéo-sénégalaise n’est pas ouverte à cause de la pandémie. 

« C’est au Sénégal que nous comptons vendre nos produits et avoir un peu de bénéfice. Là-bas, un sac du chou se négocie à 22.000 CFA. Ici on gagne difficilement d’intérêt à cause du transport dû à l’état des routes. Nous demandons donc au gouvernement guinéen d’ouvrir les frontières avec le Sénégal pour nous permettre d’évacuer nos produits. Sinon nous risquons de continuer avec ces pertes, puisque nous n’avons pas où stocker ces denrées qui vont continuer à pourrir avec nous ici», a-t-il plaidé.

Saifoulaye Diallo

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