Le collectif des avocats des opposants incarcérés : Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Cellou Baldé étaient en face des hommes de médias ce mercredi à la maison de la presse à Kipé/Ratoma. Ces derniers déclarent suspendre la procédure en cours.
« Ils ont été tous embarqués et maintenus en détention provisoire à la maison centrale de Conakry. Le dossier confié au tribunal de première instance de Dixinn, au doyen des juges », a-t-il précisé. Il a par la suite fait remarquer que le collectif des avocats a déposé des demandes de remise en liberté, mais que lesdites ont été systématiquement rejetées. « Or, en droit guinéen, la liberté c’est la règle, la détention l’exception », a-t-il dit.
Poursuivant, Me Béavogui de déclarer que leurs clients ont été placés en isolement : « pas de droit. Ils ne pouvaient plus recevoir de visites d’un membre de leurs familles politiques, ni de leurs familles biologiques, sociales. Seuls leurs avocats, le Collectif, pouvaient les voir. », a-t-il souligné.
Sur les raisons, de la suspension de leur participation, l’avocat de souligner que : « Toutes nos demandes de libertés provisoires ont été rejetées. Nous avons compris que c’est une procédure qu’on ne fait que charger nos clients. Il n’y a pas de décharge en sens inverse. Toutes les ordonnances contre lesquelles nous avons relevé appel pour aller se battre devant la Cour d’appel n’ont pas été transmises. En tout cas à notre connaissance. Tous ces manquements et tenant compte des différentes condamnations, nous voyons que tout est planifié…. Nous assimilons vers une parodie de justice dans laquelle nos clients n’ont aucune chance d’échapper. C’est pourquoi, nous suspendons notre participation », a justifié Me Salif Béavogui.
Robert Dassassa