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samedi 6 juillet 2024

Performances mitigées pour les ports africains dans l’Indice 2023 de la Banque mondiale

Hormis les ports de Tanger Med (Maroc) et de Port-Saïd (en Égypte) qui se sont illustrés en figurant dans le Top 100 mondial, les plateformes portuaires africaines occupent des rangs bas ou moyens dans le nouveau classement des ports les plus performants au monde établi par la Banque mondiale.   

L’édition 2023 du « The Container Port Performance Index (CPPI) 2023 » a évalué les performances des ports en mesurant le temps d’escale des navires à quai, notamment la durée écoulée entre l’arrivée en rade et le départ du poste d’amarrage après déchargement ou chargement.

Un critère élaboré sur la base de plusieurs facteurs dont l’efficacité de la plateforme, la qualité du tirant d’eau, des installations de quai, des liaisons routières et ferroviaires, la compétitivité des services et des procédures des agences publiques pour le dédouanement.

« La durée moyenne d’une escale en 2023 était de 40,5 heures, ce qui représente une légère augmentation par rapport à la moyenne mondiale de 36,8 heures en 2022. Environ 11,7% (ou 3,71 heures) étaient du temps d’inactivité consommé au poste d’amarrage immédiatement avant et après les opérations de fret. Il existe donc une opportunité d’éliminer près de 4 heures de temps de port par escale à l’échelle mondiale, simplement grâce à une meilleure planification, préparation, communication et rationalisation des processus » révèle le rapport.

Les ports africains dans le classement

Pour la région Afrique, certains ports ont significativement amélioré leur position alors que d’autres ont dégringolé. Tanger Med conserve sa 4e place mondiale, mais Port-Saïd perd 5 places et se retrouve en 16e position après avoir été 10e en 2022. Le port de Djibouti chute de la 26e à la 379e position, alors que Casablanca (Maroc) et Damiette (Égypte) qui occupaient respectivement les rangs de 159e et 173e mondiaux se retrouvent presque dans les dernières marches du podium, notamment aux 332e et 387e places.

Parmi les derniers de la liste figurent aussi les ports de Beira (340e, Mozambique), de Monrovia (344e  Liberia), d’Alger (346e, Algérie), d’Abidjan (353e, Côte d’Ivoire), d’Owendo (357e, Gabon), de Nouakchott (358e  Mauritanie), de Nacala (363e  Mozambique), de Dar es-Salaam (367e, Tanzanie), de Port-Louis (369e, Maurice), de Douala (370e Cameroun), de Tema (376e, Ghana), de Walvis Bay (380e, Namibie), de Dakar (381e, Sénégal), de Matadi (386e, RDC), de Port Soudan (388e, Soudan), de Port Elizabeth (391e, Afrique du Sud), de Pointe-Noire (394e, République du Congo), de Durban (398e, Afrique du Sud), de Cotonou (402e, Bénin), de Ngqura (404e, Afrique du Sud) et de Cape Town (405e, Afrique du Sud).

Le port de Mogadiscio (Somalie) est par ailleurs la grosse surprise en se positionnant au 4e rang continental et à la 166e place mondiale. Conakry (197e, Guinée), Freetown (226e, Sierra Leone), Agadir (288e, Maroc), Onne (305e, Nigeria), Lagos (309e, Nigeria) et Lomé (318e, Togo) tiennent des places relativement honorables.  

D’après le rapport, des améliorations significatives ont été apportées dans plusieurs ports, notamment d’Afrique subsaharienne, pour réduire le temps d’escale, mais les avancées observées ont été annihilés par les contre-performances des ports sud-africains, ce qui aussi en partie impacté l’augmentation de cette performance globale à l’échelle mondiale.

Source: ecofin

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