Oumar Tounkara, le deuxième secrétaire général adjoint du bureau exécutif national du SLECG n’approuve pas la grève qui devrait démarrer ce jeudi 9 janvier sur toute l’étendue du territoire national. Il a justifié sa position dans un entretien téléphonique avec LolaPlus. Lisez sa réaction :
« La grève est inopportune. Elle est inopportune dans la mesure où le chef de l’Etat dans son adresse à la nation a pris nos préoccupations en compte, à savoir la redistribution du montant issu du récemment, la valorisation des primes et l’organisation des Etats généraux. Je crois que c’est rassurant. A partir de là, nous devons patienter jusqu’à la paye de janvier. On peut trouver les solutions à tous les problèmes en se retrouvant autour de la table. Quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise, quel que soit le temps qu’on mettra avec ou sans grève, c’est autour de la table qu’on va trouver la solution. Je crois encore une fois que notre rôle d’enseignant nous interpelle tous. Les élèves ce sont nos fils et filles, ce sont nos enfants. Leur avenir doit nous intéresser à plus d’un titre. Il y a de la grève depuis trois années successives. Je crois, à un certain moment, il faut savoir se regarder dans le rétroviseur et faire une introspection. Mais aussi, faire appel à sa conscience pour voir l’avenir de ces élèves. Nous voulons améliorer nos conditions de travail et de vie, mais il faudrait en même temps que nous fassions face à l’avenir de nos élèves. Donc, moi je propose que les cours continuent et que les négociations soient ouvertes dès maintenant. Menons les négociations parallèlement avec la tenue des cours pour que notre situation ne puisse pas freiner l’évolution normale des cours dans les concessions scolaires.»
Il faut souligner que cette position a valu à Oumar Tounkara une exclusion du SLECG pour « haute trahison ».
Kindia, Kevin Sylla, pour lolaplus.org
