À un an de la fin du délai imparti de la transition en Guinée, plusieurs acteurs politiques expriment leurs profondes inquiétudes. Techniquement, le CNRD pourra-t-il boucler des activités prévues dans le chronogramme pour un retour à l’ordre constitutionnel ? C’est une question pleine d’inquiétude soulevée par Tidiane Conté membre du bureau exécutif de l’UFR lors de l’assemblée générale de cette formation politique, ce samedi.
Devant les militants et sympathisants massivement mobilisés, cet homme politique a d’abord relevé quelques dysfonctionnements du gouvernement de la transition. D’après lui, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation n’a aucune capacité d’organiser des élections en Guinée.
<<Pour juste avoir la carte d’identité, c’est des problèmes. Techniquement cette administration ne peut pas organiser les élections, ils n’ont pas les compétences. Au-delà de ça, dans l’espace CEDEAO, nous avons le protocol additionnel, le protocole additionnel qu’est ce que ça veut dire? la CEDEAO a décidé dans tous les pays membres que la gestion des élections soit confiée à un organisme neutre et indépendant. C’est ça le protocol additionnel de la CEDEAO. Et la CEDEAO a demandé à ses membres d’introduire dans la législation nationale>>, a rappelé Tidiane Conté… Et d’ajouter
<<Écoutez, on peut pas violer les lois nationales et supranationale. En Guinée, il y a les lois organique qui ont créé la CENI, sa création et son fonctionnement. On peut pas venir mettre toutes ces lois dans la poubelle, c’est pas possible. Affaire électorale est une affaire des politiciens, quand vous voulez faire ça, c’est pourquoi nous avons demandé un dialogue inclusif et sincère. Il faut un organisme indépendant, malheureusement la façon dont que les choses se passent c’est inquiétante. Nous sommes inquièts parce que ça, il nous reste maintenant 12 mois de transition. Mais qu’est ce qui est fait pour que la Guinée retrouve l’ordre constitutionnel ? Rien du tout, il y a rien. Ils nous font comprendre qu’ils sont entrain de développer la Guinée, mais qu’ils nous montrent un seul pays qui a été développé en 12 mois, il y en a pas. Ils n’auront pas le temps il n’auront pas les moyens>>, a-t-il averti
Et de poursuivre << “Cette administration qui ne peut même pas contrôler les papiers administratifs comment on peut être rassuré, c’est compliqué”. Cette administration n’a pas la capacité d’organiser les élections en Guinée>>, a-t-il déclaré
Pour finir, ce cadre de l’Union des Forces Républicaines soutient qu’on ne peut pas aimer la Guinée et la maintenir dans la transition. <<Il n’y a pas un contrat social entre Mamadi Doumbouya et le peuple de Guinée. Pour pouvoir développer un pays il faut un contrat. On peut pas aimer la Guinée et la maintenir dans la transition, en lui imposant la pauvreté et la misère. Rien ne peut se passer en cette période en Guinée en ce qui concerne le développement, ça ne reste que 12 mois>>,a-t-il rappelé
A.M CAMARA