Premier Président de la quatrième République, Alpha Condé a procédé hier samedi, 21 novembre 2020, à l’inauguration du siège de la banque nationale d’investissement de Guinée. En marge de cette cérémonie, le Chef de l’État, élu le 18 octobre dernier s’est adressé à la population. Dans son intervention, l’opposant historique s’est attaqué à l’administration guinéenne qu’il estime être responsable en partie, puisqu’elle permet aux gens de s’accaparer des biens de l’État et cela sans autorisation.
“Gouverner autrement” reste le bâton de pèlerin du Président Alpha Condé depuis la confirmation de sa victoire par la Cour Constitutionnelle. Alors que le nouveau gouvernement est toujours attendu, le locataire de Sékhoutouréyah reste déjà ferme sur sa position. Il veut comme il le dit lui même, mettre fin au copinage, à l’anarchie, à la corruption, au clientélisme et tant d’autres.
« Nous avons les gens qui se sont accaparés des biens de l’État, du contentieux Franco-Guinéen. Nous allons les récupérer. Nous avons aussi des préfets qui ont vendu des terrains alors qu’ils en ont pas le droit. Je peux citer le préfet Brada qui a bradé comme son nom l’indique, les terres à Dubréka. Nous allons enquêter et récupérer. S’il s’avère que c’est un cadre du ministère de l’urbanisme qui est à la base, nous allons indemniser la personne en reprenant la terre mais en condamnant le cadre qui l’a fait. Par contre, si c’est le propriétaire, on récupéra comme tel, sans aucune indemnisation. Il y a aussi les réserves foncières que la colonisation a créée et que la première République a renforcé mais qui sont restées les réserves foncières. Beaucoup de gens ont construit dessus sans autorisation mais c’est la faute à l’administration. Et comme c’est à l’administration la faute, nous allons les indemniser. Mais nous ne voulons plus cette pagaille là et nous allons casser toutes ces maisons. Je fais donc la distinction entre ceux qui achètent les terrains avec des gens qui n’ont pas de pouvoir et ceux qui achètent en pensant que ces personnes sont au ministère. Donc ne soyez pas surpris», a prévenu le chef de l’exécutif guinéen, Professeur Alpha Condé.
Robert Mellano