Dans le but d’éviter le scénario Rwandais à cette région forestière, le collectif des ONG de défense des Droits Humains, sollicite auprès des organisations nationales et internationales, l’envoi d’une commission d’enquête, pour que toute la lumière soit faite sur les violences intercommunautaires survenues du 22 au 24 mars dernier. Ces défenseurs, l’ont fait savoir ce vendredi, 15 mai 2020, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle, ils ont présenté un rapport de 36 pages faisant état de 36 personnes tuées, 129 blessées, 127 autres arrêtées, 83 bâtiments détruits, mais aussi des engins, boutiques, salons de coiffure, ateliers et autres installations vandalisées pendant ces exactions liées au double scrutin.
Selon les conférenciers, une enquête a été menée dans la région forestière, après les violences meurtrières qui se sont produites en région forestière. La démarche selon les membres des dites ONG, a été celle de contribuer à la recherche de la vérité sur ces événements dramatiques.
Dans son intervention, M. Koné Aimé Christophe n’a pas manqué de revenir sur le bien fondé de cette enquête.
« Notre équipe envoyée a procédé à la collecte des informations par voie de témoignages des victimes, la visite des sites et lieux, la rencontre des autorités administratives et religieuses. Aussi, par les visites de terrain qui ont été effectuées dans les quartiers de Bellevue, Dorota I, mais aussi à Gonia I et II et de Sokoura II, de Wessoua, Nakoyakpala, de Gbaghana et Kwitèyapoulou. C’était dans le souci d’avoir la véracité des choses concernant ces événements afin de contribuer aux efforts de règlement des différentes crises dans cette région et de mettre fin à l’impunité », a indiqué Me Koné Aimé Christophe Labilé de l’ONG Avocats Sans Frontières de Guinée.
Selon Me. Christophe , ce sont au total 36 personnes qui ont été tuées lors de ces affrontements, 129 blessées, 127 autres arrêtées et 83 bâtiments incendiés ou détruits, mais aussi des engins, boutiques, salons de coiffure, ateliers et autres installations vandalisées.
Partant de ces dégâts et la violation des droits de l’homme comme ceux liés à l’intégrité physique, le droit à la vie, à la sécurité des biens et services, du droit à la liberté, de celui des prisonniers à un traitement humain, le droit du délai de garde à vue, plusieurs recommandations ont été formulées afin de mettre en lumière, tout ce qui a été causé du dimanche 22 au mardi 24 mars 2020.
« Nous recommendons aux autorités politiques et administratives, d’appliquer la loi sans distinction ; d’œuvrer davantage dans la poursuite de la réforme des forces de défense et de sécurité…
Aux forces de défense et de sécurité, d’approfondir les enquêtes dans le but de retrouver et arrêter les présumés auteurs de ces crimes odieux, ainsi que leurs complices et commanditaires ;
À la société civile, d’aider la justice de mieux faire son travail par la dénonciation des présumés auteurs et complices de ces crimes;
Aux organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme et à la communauté internationale, l’envoi en Guinée forestière d’une commission d’enquête internationale pour que la lumière et toute la lumière soit faite sur cette violence intercommunautaire pour éviter à cette région, un scénario du génocide Rwandais,
Aux bureaux des conseils des quartiers de faire usage de mécanismes traditionnels de prévention et de résolution des conflits,
Aux citoyens de la région en général et de la préfecture en particulier, d’œuvrer efficacement pour la promotion de la paix,… ».
Il faut rappeler que cette enquête a été menée par une équipe composée de M.Théodore Michel Loua Avocat, M. Emmanuel Fassou Sagno Sociologue, M. Adrien Chérif, M. Patrice Mamy juriste et de M. Aimé Raphaël Haba, respectivement juristes.
Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org