Le corps sans vie d’un sergent de l’armée guinéenne a été retrouvé dans sa chambre, tôt dans la matinée de ce jeudi 16 janvier, au quartier N’gnè. Bakary Soumaoro, c’est son nom, était dans la trentaine et servait jusque-là au camp Béhanzin de N’Zérékoré.
Personne n’avait vu le défunt depuis trois jours. Ce matin, c’est la police qui a ouvert la porte de sa maison où son corps dégageait déjà une odeur nauséabonde. Rencontré sur les lieux, le maire Moriba Albert Délamou a indiqué : « c’est dans les environs de 7 h 40’ que le secrétaire général adjoint du quartier N’gnè Sokoura m’a appelé au téléphone pour m’informer qu’il a perdu de vue le sergent Bakary Soumaoro depuis trois jours. A mon tour, j’ai appelé le procureur pour lui demander si on pouvait ouvrir sa chambre pour voir dedans. Il m’a donné l’autorisation. Nous sommes venus. Quand la police est arrivée, on a ouvert la porte et on l’a vu étaler… »
Poursuivant ses explications, le maire a dit : « un médecin légiste, la Croix-Rouge et les sapeurs-pompiers sont venus. Quand le médecin a observé le corps, il a dit qu’il est en décomposition, c’est pourquoi du sang coulait de ses narines et de ses oreilles.»
Le gouverneur, le préfet et le procureur de la République se sont également rendus sur le lieu. Le corps a été finalement transporté à la morgue de l’hôpital régional pour autopsie.
Selon les témoignages des voisins, le défunt pouvait faire plusieurs jours sans rentrer à la maison. Selon eux, il était régulièrement de garde au camp Béhanzin. Une vieille dame, voisine du défunt, a indiqué que feu Bakary Soumaoro était accro aux substances psychotropes et à l’alcool.
N’Zérékoré, Moussa Moïse Camara pour lolaplus.org