A N’Zérékoré, Mory Doumbouya, un des journalistes qui ont rapporté les propos polémiques du préfet Sory Sanoh est menacé de mort. Il dit avoir reçu des appels anonymes lui disant « c’est fini pour toi ».
Selon notre confrère, tout est parti après la divulgation des « graves propos » du préfet de N’Zérékoré, Sory Sanoh, sur l’antenne de la radio Baobab à Siguiri. « Ce matin (05 mars), juste après la rediffusion du journal en langue Maninka, j’ai reçu des appels téléphoniques des personnes inconnus qui me disaient que c’est fini pour moi à N’Zérékoré », nous a-t-il indiqué. « Quand nous étions en conférence de rédaction, un autre individu m’a appelé et m’a demandé : c’est toi Mory ? J’ai répondu par oui. Il m’a aussi dit que c’est fini pour moi. Après quoi il a raccroché. Depuis 07 h 30’, les gens ne font que m’appeler pour m’insulter père et mère », a-t-il poursuivi.
Dans ce flot d’appels menaçants, un adjudant-chef de la gendarmerie lui aurait : « soit tu quitte N’Zérékoré, soit tu choisis entre ta vie et ta mort ».
« Aujourd’hui, je suis vraiment inquiet pour ma vie. Je me sens en danger », a exprimé le journaliste.
Directeur général adjoint de la radio Baobab – qui appartient au groupe Dabo Médias –, Mory Doumbouya dit avoir informé sa hiérarchie.
Il faut rappeler que le préfet Sory Sanoh avait déclaré qu’il est prêt à égorger quelqu’un si le Président de la République le lui demandait. Des propos qui ont été condamnés par le gouverneur Mohamed Ismaël Traoré.
Moussa Moïse Camara pour Lolaplus.org