Jimmy Goumou, diplômé de l’école des soins de santé communautaire, âgé d’une vingtaine d’années a mis fin à ses jours hier lundi 14 août 2023. Son corps a été retrouvé pendu dans une chambre au quartier bN’yeh Kpama 2, dans la commune urbaine de N’Zérékoré.
Onikouyamou N’Gnakoye, père adoptif du défunt est revenu sur les circonstances de la découverte de ce corps.
“Il est diplômé de l’école des soins de santé de Kankan. Après ses études , il est venu s’installer à N’Zérékoré. Il disait qu’il voulait faire le stage. Il nous montrait des lieux où il voulait travailler et on lui donnait la somme qu’il demandait. Mais, il mangeait l’argent et ne partais pas. Je lui prenais comme mon propre fils. Je suis allé dans mon atelier où il est venu me voir. On a passé quelques temps, il s’est retourné à la maison. Quand je suis arrivé ce soir, j’ai ouvert la porte, c’est ainsi que j’ai constaté qu’il s’est pendu. Je me suis immédiatement rendu chez le chef du quartier pour l’informer”, a raconté Onikouyamou N’Gnakoye qui, a par ailleurs estimé que son fils adoptif souffrait d’une dépression et disait souvent que “moi je n’ai pas longue vie”.
Interrogé, la mère de Jimmy Goumou a pour sa part expliqué en ces termes.
“Il me disait toujours qu’il est stressé à cause de son diplôme. Mais après la remise à Kankan, il est revenu à N’Zérékoré. Il m’a dit qu’il a eu ce qu’il voulais. Il m’a montré son diplôme. Il m’a montré une nouvelle structure sanitaire non loin du quartier et qu’il veut y faire son stage. Quand je lui ait donné l’argent. Il a mangé. Quand je lui demandais pourquoi il ne va pas au travail. Il répondit qu’il est stressé et étant stagiaire dans une structure de santé, pour ne pas commettre des erreurs puisqu’il s’agit de santé humaine, il préfère rester à la maison. Je lui ai dit BDE rester je vais faire mon mieux pour lui satisfaire. C’est ce soir que mon mari est venu m’informer qu’il y a quelque chose de grave qui s’est passé à la maison. Je suis venu trouvé qu’il s’est suspendu”, a dit Gnama Kpohomou, mère de la victime.
“Quand je fus informé, j’ai informé le maire et j’ai fait appel à la police, le service de la protection civile. Ils sont venus constaté ensuite ils ont amené la dépouille à la morgue de l’hôpital pour autopsie. Mais il faut qu’on comprenne que la vie est précieuse. On ne doit pas se donner la mort pour quoi que ce soit. Mais c’est une situation qui est récurrente dans la préfecture de N’Zérékoré >>, a expliqué Pierre Lancé Sidibé, chef du quartier de Nyènh Kpama 2.
Moussa Moïse Camara