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Sunday 10 November 2024

N’zérékoré/transport en commun : quand les marchandes risquent leur vie à la quête du quotidien (constat)

Elles sont nombreuses ces femmes qui risquent aujourd’hui leur vie à la recherche du quotidien . En région forestière par exemple notamment à N’zérékoré, en lieu et place des taxis, ces vendeuses préfèrent emprunter les camionnettes, communément appelées ‹‹ Kia moteur ›› pour se rendre dans les marchés hebdomadaires, pour diverses raisons, disent-elles. 

Assises sur leurs bagages classés dans la carrosserie de ces véhicules, parfois même sur les carrosseries généralement vieillissantes, sans se faire de doute. Du coup, on comprend que l’activité de ces commerçantes qui font la navette entre N’zérékoré et ses différentes sous préfectures environnantes, relève d’un véritable parcours de combattant surtout avec l’état de de dégradation poussée de nos routes.

Interrogées, quelques passagères de ces véhicules nous ont expliqué les raisons de leur choix porté sur ce moyen de déplacement.

« Si vous voyez que nous prenons ces camionnettes, c’est parce que c’est plus économique. Nous les empruntons à 5000 seulement. Par contre dans les taxis, nous payons non seulement notre transport à 10.000gnf mais aussi pour le transport des bagages qui peu varier en fonction du pois. C’est pourquoi nous nous embarquons dans les KIA-MOTEURS. Et ça c’est dans tous les marchés hebdomadaires. Cela ne peut pas me fatiguer parce que j’ai une famille en charge et mon mari ne peut pas tout faire pour la famille », a expliqué Nassata FOFANA âgée d’une quarantaine d’années, rencontrée au grand rond-point du marché de la commune urbaine de N’zérékoré ce mardi, en partance pour le marché hebdomadaire de la sous-préfecture de Ouéta, sur la route de Yomou.

Mêmes réalités chez cette autre mère de famille, âgée d’une trentaine d’années, assise dans la carrosserie d’un ‹‹ KIA MOTEUR ››.

‹‹ Je préfère prendre le KIA ou je paye 5000gnf pour mon transport et celui de mon bagage. Le reste des 5000, je pourrais en acheter à manger et ça me fera du bien. Parce que les choses sont très dures dans ce pays maintenant. Il n’y a pas d’argents en Guinée vous-même vous le savez. Nos enfants sont à l’école et nous devons financer leur scolarité donc nous somme obligées. Nous prions le gouvernement de nous aider à sortir de cette situation », interpelle Marie Madeleine SOUMAORO.

Si pour certaines, ce moyen de transport reste le meilleur malgré elles, d’autres pensent le contraire pour se rendre dans ces différents marchés de la place.

« C’est trop fatiguant. Surtout les montées et descentes là et on ne le souhaite pas, au cas où il y a accident de la manière que les gens sont assis dedans sur les bagages ça serait très grave. C’est pourquoi, je n’ose pas prendre le kia moteur », explique Marie BIMOU.

Il faut souligner qu’il y a de cela plusieurs années que cette pratique existe dans cette localité du sud de la Guinée, au vue et au su des autorités régionales et surtout la police routière de N’zérékoré.

N’zérékoré, Moussa Moise Camara, pour lolaplus.org

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