Ce mardi 09 mars 2021, des conducteurs de taxi-moto ont manifesté leur colère contre la police routière. Ils exigent la libération d’un des leurs arrêté pour défaut de gilet.
La manifestation a débuté dans le quartier de la Scierie à la périphérie de la commune urbaine. Jetant des pierres, les manifestants très en colère se sont rendus à la mairie où ils ont procédé à un sit-in.
Mohamed Sanso Diabaté, vice-président des syndicats coopératifs et porte-parole des manifestants est revenu sur les circonstances de l’incident.
« On m’a appelé quand j’étais au travail pour m’informer d’un mouvement à la Scierie. Nous nous sommes rendus là-bas pour sensibiliser nos collègues et connaitre ce qui ne va pas. Mais ils nous ont dit qu’il y a un de nos amis qui a été arrêté pour faute de gilet. Qu’ils sont venus demander la libération de ce dernier. Ils ont dit qu’ils ne vont pas quitter sans que leur ami ne soit libéré. Nous avons informé le maire qui est venu demander à la police de le libérer et il a été libéré. Mais après sa libération, ils ont dit qu’il faut forcement remettre toutes les motos saisies aux propriétaires. C’est pourquoi nous sommes venus voire le maire pour que toutes les motos qui ont été saisies soient libérées. Le maire nous a dit d’envoyer les papiers des motos saisies pour leur libération. Le problème, c’est entre la police et les conducteurs de taxi-motos. Les policiers disent qu’ils ne pardonnent pas et les taxi-motards aussi ne respectent pas la loi. Donc il faut forcement une sensibilisation parce que c’est des personnes qui ne connaissent généralement pas les lois. La plupart de ces personnes n’a pas fait de formation, ils ont presque tous abandonné les études pour conduire les taxi-motos », a-t-il expliqué.
Sur ce, il dira : « Nous demandons à nos amis conducteurs de taxi-moto à faire confiance au syndicat et surtout de les écouter. Parce que N’Zérékoré nous appartient tous. Nous ne voulons pas qu’il y ait des violences à N’Zérékoré. Surtout avec les conducteurs de taxi-moto. Parce qu’on n’a pas de travail à faire actuellement si ce n’est pas çà. Il y a aussi plein de diplômés parmi nous. C’est ce que nous faisons pour le moment afin de pouvoir subvenir à nos besoins et nourrir nos parents parce qu’il n’y a pas de travail. Donc on ne peut pas accepter qu’il y ait de la pagaille dans notre ville à cause de gilet. Ce n’est pas ce que nous souhaitons. C’est pourquoi nous sommes venus voir le maire ».
Le maire de la commune urbaine Moriba Albert Délamou a demandé à ce que les jeunes conducteurs de taxi-moto écrivent les points de revendication les concernantsur une plateforme et afin d’en discuter demain.
« On féra venir la police routière, la CMIS, la mairie et les syndicats qui sont tous là. Parler et se dire les vraies vérités », a confié le maire Moriba Albert Délamou.
Toutes nos tentatives envers le commissaire de la police routière pour avoir sa version des faits ont été infructueuses.
Au moment où nous quittions les lieux, les forces de sécurité étaient déployées tout autour des locaux de la police routière pour des raisons de sécurité.
Moussa Moise Camara