Les avis sont divergeants sur la libération de Oumar Sylla dit Foniké Menguè, Billo Bah et Ibrahima Diallo, tous membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Ils ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire tard la nuit du mercredi 10 mai 2023. Une libération obtenue par suite de la médiation des leaders religieux impliqués dans le processus du dialogue national pour le bon déroulement de la période de transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya.
Amara Fofana : « Je suis tellement ravi de leur libération. Parce que quand on les laisse en prison, pratiquement, rien ne va bouger politiquement. Puisque nous sommes dans la transition, les forces vives et le gouvernement pourront se retrouver au tour de la table pour parler pour que les lignes bougent ».
Amara Camara a dit : « Il y a une chose que je n’ai pas compris d’ailleurs, ce sont des jeunes qui ont passé plusieurs mois en prison, on s’attendait tous à un procès pour que les coupables soient condamnés et libérer les innocents. Mais si on les met en liberté provisoire et qu’il n’y a aucune communication, je suis pessimiste mais on attend la suite ».
Ibrahima Condé : « Leur libération ne m’intéresse pas. S’ils ont fauté, on doit les juger. Et s’ils sont coupables qu’ils restent en prison. C’est ça. Je ne soutiens pas une personne parce qu’il faut lui soutenir, non. Ce qu’ils sont en train de faire dans ce pays-là, les manifestations, ça n’a pas de sens. On ne fait que manifesté depuis le temps de Conté sans résultat. Donc s’il y a quelqu’un qui est avec nous aujourd’hui et qui est en train de mettre le pays sur les rails, moi je pense qu’on doit lui soutenir. Mais si le FNDC ne fait que pagayer vraiment on ne doit pas les soutenir ».
Amessi Bokoum : « Si l’application de la loi va envoyer des incidents dans le pays, je préfère qu’on les fasse clémence, qu’on les libere et que la paix continue. Je suis d’accord pour leur libération. Nous remercions beaucoup les religieux qui se sont impliqués malgré qu’ils ont été décrié. Quand-même ils ont réussis à faire ce qu’ils pouvaient. Si ça peut contribuer à la paix, c’est bon et je suis très content pour ça »
Moussa Moïse Camara
