La gare taxi de Diécké située à la scierie de Nzérékoré est quasiment vide depuis quelques jours. Et pour cause, le mauvais état de la route. La plupart des chauffeurs ont préféré garer pour l’instant leurs véhicules jusqu’au passage de cette saison hivernale, a appris Lolaplus.org via un de ses reporters. Plusieurs points noirs sur la route empêchent des véhicules d’effectuer de nos jours des voyages sur Diécké.
Situé seulement à 63 kilomètres du chef lieu de la région forestière, pour rallier cette sous-préfecture, il faut toute une journée de combat. Le chef de ligne que nous avons interrogé ce lundi 9 septembre 2019, nous a décris les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés. ‘’D’ici Diécké, c’est seulement 63 kilomètres. Mais pour y arriver, les véhicules qui quittent ici le matin vers 8h, ne rentrent à Diécké qu’entre 19h-20h. Cela est dû au mauvais état de la route. La route est très mauvaise et ça commence d’ailleurs en ville ici. Juste à la sortie de Nzérékoré la route est déjà mauvaise. A chaque point noir, il faut payer des gens pour vous aider à pousser la voiture afin que vous passiez’’, déplore Abou Sangaré, chef de ligne de la gare de Diécké.
A la question de savoir pourquoi les vehicules ont démissionné, ce syndicaliste nous dira que de nos jours, il n’ya qu’un seul véhicule de transport qui se rend dans cette localité très convoitée. Selon Abou Sangaré, après chaque voyage sur Diécké, non seulement les vehicules peinent à y arriver, mais ils tombent aussi en panne.
«Moi-même qui vous parle comme ça j’ai deux Renault sur la route là mais j’ai préféré les garer jusqu’au passage de la saison des pluies. Les mêmes choses s’étaient produites en 2016, où on était encore obligé de garer nos vehicules durant plusieurs mois. On ne gagne pas l’argent maintenant. Parce que si le chauffeur dure beaucoup sur la route, ça provoque en plus des pannes, on ne peut rien gagner. C’est pourquoi on préfère garer nos vehicules jusqu’à ce que la pluie passe. A cause d’un seul coin ici à Gbohorola, à côté de Nzérékoré, on préférait passer par Gono pour aller sortir vers Bounouma, parce qu’on pouvait y faire trois à quatre heures de temps pas de passage. Mais actuellement, la totalité de la route est complètement gâtée donc le mieux c’est de garer pour l’instant »,-a-t-il indiqué.
Il a aussi fait un appel à l’endroit des autorités de leur venir en aide. ‘’Nous lançons un appel aux autorités de nous venir en aide. En ce qui concerne la SOGUIPAH, il ya longtemps qu’on lance l’appel en vain. Pourtant ce sont eux même qui gâtent la route. Ce sont leurs camions qui transportent souvent leurs produits qui gâtent la route. Si non avec nos petits véhicules, il n ya pas de problème. Ce sont eux qui nous fatiguent’’, lance monsieur Sangaré.
De nos jours, ce sont des motards qui font la majorité des transports urbains sur cette route qui reste à désirer. Les frais de transport sont devenus exorbitants, d’où un business pour ces conducteurs de taxi-moto.
Nzérékoré, Jean Damaris, pour Lolaplus.org.
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