Malgré la déclaration d’une journée mondiale consacrée aux droits des enfants en 1954, la Guinée peine toujours à assurer leur protection. Dans les rues du pays, des enfants sont visibles à la recherche du pain quotidien ce, avec toutes les conséquences liées aux activités qu’ils exercent. A l’occasion de la célébration du 66ème anniversaire de la journée internationale de l’enfance ce vendredi 20 novembre 2020, notre correspondant a fait un tour dans les marchés de N’zérékoré. Ici, ils sont nombreux ces enfants qui passent la plupart de leur temps en train de vendre quelques articles pour épauler leurs familles respectives avec tous les risques.
Interrogée par notre équipe, Mariame DIABATE, nous parle de son quotidien dans la capitale de la Guinée forestière.« Je vends des ignames pour ma mère. Je fais franco- arabe et je passe pour la 5ème année. Mon père est un marchant. Je suis obligée d’aider ma mère à faire écouler ses ignames pour qu’elle puisse me soutenir dans mes études », s’est exprimée notre interlocutrice.
Sia Suzanne KOMANO, âgée de 15 ans et orpheline de mère a abandonné ses études par manque de soutien au profit de la vente des pastèques alors qu’elle faisait la 3ème année. Elle vit sous le toit de son frère et cumule deux activités : apprenti couturière et commerçante.
Si ses prédécesseurs apprécient l’idée d’aider leurs parents dans les marchés pour dissent-ils, leur soutien scolaire, Isé Maley âgé de 7 ans environ et vendeuse de patates pense le contraire.
« C’est ma mère qui m’a dit de vendre ses patates. Mais ça ne me plait pas du tout. Elle m’a obligé de le faire, je n’ai donc pas de choix », dénonce t-elle.
Il faut souligner que l’exploitation des enfants prend de l’ampleur en région forestière. Selon les statistiques, après la capitale Conakry, N’zérékoré est l’une des préfectures qui regorgent de plus d’enfants dans la rue.
Moussa Moise CAMARA