Depuis plusieurs jours, la préfecture de N’zérékoré connait une pénurie d’essence dans les stations. Ce qui entraine une flambée du prix d’un litre de carburant chez les détaillants aux marchés noirs. Une situation qui plonge des citoyens dans une désolation.
« Avec cette crise d’essence je ne peux que prier Dieu pour qu’il nous aide à sortir de cette ornière. C’est vraiment dur. Depuis ce matin on est sur pied. Nous avons sillonné toutes les stations-services sans succès. S’il y en a ; qu’ils nous aident vraiment pour que nous sortions dans cette précarité », a expliqué Oury Camara, détaillante sur le marché noir.
Joseph Kolié est propriétaire d’un engin roulant en attente du carburant dans une station de la place. Il plaide pour la fourniture du carburant surtout en ce mois de ramadan.
« Les gens sont vraiment fatigués en ce mois de ramadan. Il faut qu’ils donnent de l’essence au gens pour que la vie soit simple. Mais ils ont tout bloqué. Je ne sais pas pourquoi. S’ils ont du carburant au dépôt et qu’ils refusent de servir les stations, je ne sais pas », a-t-il dit avec suspicion.
Cette hausse du prix de carburant au marché noir qui devient le seul recours est un véritable casse-tête pour les conducteurs de taxi-moto. Un phénomène qui pourrait impacter sur les prix du transport par tronçon.
« Franchement cette crise d’essence là me fait mal. Ce matin j’ai payé 12.000GNF pour un litre. C’est pourquoi mon cœur est chaud comme ça. Parce que c’est grâce à ça que nous aussi nous gagnons un peu de sou pour subvenir à nos besoins. On est paniqués même. Ils doivent vraiment diminuer le prix d’essence. Ça joue sur notre économie », a expliqué Pelesse Kolié, conducteur de taxi-moto.
Interrogé sur les motifs de l’augmentation du prix du litre, Michel Platini vendeur au marché noir répond en ces termes : « Ce matin ils ont augmenté le prix d’essence à la pompe. Ils m’ont vendu un litre à 9.500GNF au lieu de 9.000GNF. Donc quand on prend à ce prix plus le transport et le prix d’un bidon de 20 litres à 5000 pour le remplissage à la station, nous sommes forcement obligés de revendre à 11.000GNF pour avoir notre intérêt », a-t-il précisé.
Nos tentatives d’avoir des explications des autorités compétentes sont restées vaines.
Affaire à suivre !
Moussa Moise Camara