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Sunday 24 November 2024

N’zérékoré/pénurie de viande sur le marché

La commune urbaine de n’zérékoré est aujourd’hui confrontée à un manque criard de viande en ce mois de ramadan. Une situation qui s’explique par la rareté et la cherté de bœuf N’dama, seule qualité autorisée à être vendue et élevée en Guinée.  Malgré cet état de fait, le prix du kilo de viande reste stable.  

Rencontré dans la matinée de ce vendredi 23 avril 2021pour savoir les raisons de cette rareté, quelques bouchers et clients ont exprimé leur inquiétude.

<<Il y a un problème de bœuf qui se pose à l’heure actuelle. Ça me fait pratiquement deux (2) mois que je ne vends pas la viande parce qu’on a du mal à trouver de bœufs. On a interdit les zébus alors qu’ils sont aujourd’hui élevés chez nous>>, a précisé Mamadou Adama Diallo, boucher au marché central de N’zérékoré. 

Une cliente d’exprimer son désarroi au manque de viande venue s’en procurer pour la rupture de jeûne de sa famille.

<<Je suis venue acheter trois kilos de viande de bœuf mais on me dit que c’est fini. Ce n’est pas du tout normal. On ne peut pas toujours consommer du poisson qui coûte très chère aussi>>, s’est alarmée Fanta Doré.

Interrogé pour connaître les raisons de ce manque de viande, le secrétaire administratif de la filière bétail-viande dans la région forestière a expliqué en ces termes : << Les marché que nous fréquentons sont envahis par les autres. Il y a ceux de Conakry qui viennent, du Liberia et tant d’autres. Et ici le kilo de viande est à 35.000gnf, à Conakry c’est 60.000GNF. Vers Kankan et Siguiri c’est 50.000GNF. Donc si celui qui a 6 millions et celui qui à 3 millions se rencontrent pour l’achat d’un animal de 100kg, à qui le propriétaire va donner ? Il va forcément donner au plus offrant., a-t-il déploré.

Poursuivant, ”Deux, on a un problème de pâturage. On négocie avec les villageois pour avoir les pâturages. Nous avons aussi un problème d’amélioration de la race. Parce que la population de la Guinée est en croissance.  La demande est supérieure à l’offre. Les autorités interdisent les zébus, pourtant   la production de la race N’dama qui est supposée être les bœufs de chez nous, est minime par rapport à la demande”, a précisé Ahmed Habib Kaké avant d’attirer l’attention des autorités sur cette situation.

Moussa Moïse Camara

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