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Sunday 22 September 2024

N’ZEREKORE : « on ne peut pas parler aujourd’hui d’élections législatives ni présidentielles en Guinée sans finir avec le processus des élections communales et communautaires », dixit un activiste de la société civile.

Au pays de koro Alpha Condé, pendant que le débat sur le changement de la constitution et sur un éventuel 3ème mandat de l’homme fort de Sékoutouréya déferle la chronique, cependant certains observateurs et activistes de la société civile eux parlent de finalisation du processus des élections communales de 2018.  Aussi l’appropriation du contenu du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES), qui est le premier instrument développement d’un pays.

Le calendrier des élections législatives est déjà fixé par la CENI pour le 28 décembre prochain et le mandat du président Alpha Condé tend vers sa fin. Bon nombre de guinéens pensent qu’il est impératif de changer la constitution ou permettre au président Alpha Condé de briguer un 3ème mandat, par contre certains rejettent l’option des élections législatives et présidentielles de 2020. Pour ceux-ci, il faut parachever le processus des élections communales et communautaires de février 2018. « Depuis la tenue des élections communales et communautaires en début 2018,  jusque maintenant on est incapable de finaliser le processus de la mise en place de ces conseillers locaux. Parce que jusqu’à date, les chefs de quartier ne sont pas encore installés ni les conseils régionaux ne sont mis en place. Avec ça on ne peut pas parler aujourd’hui d’élections législatives et présidentielles sans qu’on n’achève d’abord ces élections communales », a souligné Saliou Camara activiste de la société civile du côté de N’Zérékoré.

Poursuivant son analyse, Saliou Camara dira en outre qu’à l’heure qu’il fait, la priorité de beaucoup de guinéens c’est la constitution or, la constitution ne peut pas résoudre tous nos problèmes. Aujourd’hui, le premier instrument de développement de notre cher pays c’est le PNDES qui prend en compte tous les aspects socioéconomiques du pays. Mais très malheureusement personne ne fait cas de ce programme national de développement économique et social, qui a été élaboré en 2016, pour une durée de 4 ans. Le PNDES qui est une intention de financements, en Guinée notre PNDES a été élaboré à hauteur de près de 14 milliards mais il y a eu des intentions de financements qui s’élèvent à 21 milliards de nos francs. La capacité d’absorption des fonds de la Guinée selon la banque mondiale en 2018 était de 34%, parce que tout simplement il n’y pas de projets bancables. Au lieu de parler développement on se focalise sur la politique, regrette Saliou Camara.

Selon lui, la priorité doit être portée sur l’organisation d’une consultation nationale pour l’appropriation du contenu de ce PNDES afin de pouvoir monter des programmes et des projets de développement bancables pouvant permettre aux bailleurs de venir s’investir en Guinée et réduire le taux de chômage, a souhaité monsieur Camara président d’associations de jeunes.

De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org  

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