Le dossier des membres du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a de nouveau été renvoyé ce jeudi 18 mars 2021 suite à quelques exceptions soulevées par les avocats des prévenus.
Au sortir de l’audience, Maître Kolié Siba Michel, avocat des accusés, est revenu sur les exceptions soulevées.
« Le parquet qui est le poursuivant principal a voulu poursuivre le débat. Nous nous avons soulevé des exceptions qui ont été suivies à la lettre par le président du tribunal criminel. Comme les avocats n’étaient tous pas présents nous avons donc reçu l’ordre de notre bâtonnier et de tous les membres du conseil de l’ordre de demander le renvoi du dossier parce que tous les accusés ne sont pas des prévenus, en matière, pour qu’au moment venu, ils soient bien jugés. C’est pour cette raison que le tribunal nous a suivi en renvoyant ce dossier »,a-t-il expliqué.
Parlant des 9 personnes encore incarcérées, il a tenu à préciser que « la justice n’est pas une course de vitesse ». « Ça été renvoyé pour la première fois et moi en personne je n’étais pas là. Ça été renvoyé pour une cause noble. Parce que pour juger quelqu’un surtout en matière criminel, l’accusé doit recevoir l’ordonnance de renvoi. Ce que le parquet n’avait pas fait. Il est seulement allé à la maison centrale ramassé comme si on ramasse des moutons alors que la procédure exige que ces gens soient informés avant l’audience. C’est pourquoi ce procès avait été renvoyé jeudi dernier à la huitaine pour permettre au parquet de régulariser les situations », a indiqué l’avocat.
Il convient de rappeler aussi que 45 personnes ont été arrêtées et transférées à la Maison Centrale de Kankan parmi lesquelles 35 dont Cécé Loua, Fassou Goumou, Elisé Sagno ont été mises en liberté sous contre judiciaire.
A rappeler que ces responsables et militants du FNDC sont accusés d’incitation à la violence, complicité de meurtre, incendie volontaire, enlèvement de personne, association de malfaiteurs, viols aggravés, coups et blessures volontaires, participation délictueuse à un attroupement , destruction et dégradation d’édifices publiques et privés, des lieux de cultes et d’habitation, détention, port et utilisation illicite d’armes légères et munitions.
Moussa Moise Camara