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Friday 22 November 2024

N’Zérékoré/Migration des Éléphants : la Direction générale du centre forestier évoque des causes et conséquences

On a assisté à la migration de deux éléphants vers les villes dans la région forestière ces derniers années. Le dernier cas de leur apparition date du 11 août 2021 dans la préfecture de Yomou. 

Interrogé ce jeudi 12 août sur les raisons et impacts que pourraient engendrer ce fait de séjours spontanés des éléphants dans les villages et villes de la région forestière, Wata Camara, directrice régional du centre forestier de N’Zérékoré a expliqué que cet état de fait est lié aux menaces que font l’objet ces animaux.

« C’est l’une des conséquences de la menace de la biodiversité. Je vous rappelle qu’en 2016, le mâle était avec sa femelle et le petit qui, pratiquement est devenu grand. Quand la femelle avait mise bas à Zbéla, dans la forêt sacrée, les chasseurs s’étaient mis ensemble et ont abattu la femelle. Avant de mourir, l’éléphant a aussi écrasé l’un des braconniers et le second chasseur a pris la fuite. Il faut savoir que c’est la femelle qui guide la troupe. Donc l’éléphanteau et le mâle se sont mis à la recherche de la femelle. Ils ont sillonné et causé beaucoup de dégâts à Zébéla. C’est pourquoi l’ONG faunateur international nous a appuyer à mettre en place le système des cultures non-affrétées par les éléphants pour les revenus des paysans. Et cette initiative s’est étendue par tout où il y a les éléphants », a-t-elle expliqué. 

Parlant des conséquences, elle dira que.

« Ce n’est pas habituel que l’éléphant viennent sillonner entre les villes ou villages. Ça crée la psychose. Les éléphants devraient être dans la forêt dense et cachés et c’est un danger potentiel bien que l’éléphant soit inoffensif et quand il est énervé il peut créer des dégâts. Au-delà ça provoque la destruction des cultures des populations de passage. C’est aussi un impact négatif non souhaité de la conservation », a-t-elle indiqué avant de revenir sur l’historique des migrations effectuées par ces pachydermes. 

« Il y a de cela trois ans, les deux éléphants étaient venus à N’Zérékoré ils se sont retournés, et l’année dernière en août, c’était la première fois qu’ils dépassent la frontière. Ils sont partis jusqu’en Côte d’ivoire mais heureusement, nous avions signé un accord bilatéral avec le Liberia pour la conservation des échos systèmes au niveau du paysage transfrontalier. Aujourd’hui du côté du Libéria, le FBI a mobilisé ces gardes forestiers aussi qui ont fait la réception des deux éléphants qui sont actuellement là-bas, dans la zone de Tébitéli.Ils ont complètement traversé la forêt classée de Guécké. Et nous sommes en groupe presque sous régional pour la communication liée aux migration des éléphants là. Et fournir un peu de moyens pour soutenir les gardes forestiers pour le suivi », a fait savoir Hawa camara.

Interrogé sur le nombre d’éléphants qui pourrait exister dans la forêt de Ziama.

Wata Camara a précisé.

« Précisément on ne peut pas vous donner le nombre exact. Mais le dernier inventaire date de 2004. Il y avait 214 éléphants. Mais nous sommes en train de faire les inventaires avec nos partenaires afin d’obtenir un financement pour mettre les colliers satellitaires sur les deux éléphants rétracteurs. La deuxième étape sera de chercher des financements pour faire des inventaires réels du nombre d’éléphants parce qu’il y a eu des mises basses, nous avons même des images des groupes d’éléphants avec les petits », a confié la directrice générale du centre forestier de N’Zérékoré.

Moussa Moïse Camara

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