En Guinée, après la marche du 14 octobre dernier, l’opposition républicaine et le FNDC projettent une nouvelle marche le 24 octobre prochain. A N’Zérékoré, pendant que les membres du FNDC accusent les autorités de violer l’accord de non manifestation du 19 juillet dernier, mais aussi leur menace de reprendre les manifs, la société civile appelle à la retenue.
Comme on l’a vu la semaine dernière où le ton était monté entre l’antenne régionale du FNDC et les autorités qu’elle accuse de violer l’accord. Cependant, les membres du front national pour la défense de la constitution brandissent la menace d’entreprendre à leur tour les activités allant dans le sens de bloquer le projet de nouvelle constitution. Pour les acteurs de la société civile régionale, rien ne vaut que de dialoguer mais surtout respecter l’accord. « Nous sommes tous sous l’autorité de cet protocole d’entente. Nous organisations de la société civile, nous appelons les uns et les autres à l’apaisement car, nous avons à gagner dans la paix, dans la quiétude », a conseillé Amara Noket Diabaté, président régional des organisations de la société civile.
Dans sa démarche de ramener les deux camps à la même lecture des choses, de passage le président régional des organisations de la société civile de la Guinée forestière, juge de trop prématuré le débat axé sur la nouvelle constitution ou d’un 3ème mandat. « Nous nous disons que c’est trop prématuré ce qui est en train de se passer maintenant dans le pays. Mais je crois qu’il était plutôt bon que les gens se préoccupent du processus électoral enclenché pour ne pas que nous sortions perdants », ajoute Amara Noket Diabaté.
Si la marche du 14 octobre dernier, est passée sous silence dans la capitale forestière, celle du jeudi prochain inquiète à plus d’un titre. Selon un citoyen rencontré au grand marché de N’Zérékoré, les mouvements de manifestations à N’Zérékoré sont toujours accompagnés de casses et de mort d’hommes. Nous devons pour l’amour de Dieu surseoir à toute manifestation ici pour préserver nos biens mais surtout notre vie, a plaidé Simon Loua. Du côté du FNDC, les discussions sont en cours et dans les jours à venir l’opinion nationale saura si la menace brandit au lendemain de la violation du protocole d’entente du 19 juillet par les autorités sera mise en exécution.
De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org