Comment restaurer le calme et la quiétude dans la préfecture de N’Zérékoré ? C’est le crédo que se donne le commandant de la 4ème région militaire. A cette fin, une série de rencontres est prévue avec plusieurs acteurs de la vie sociopolitique pour les inviter tous à la culture de la paix.
Après les tensions enregistrées en juin dernier entre les ‘‘pours et les contres’’ d’une nouvelle constitution dans la ville de N’Zérékoré, le tissu social n’est plus au beau fixe. Pour ramener les populations, qui se regardent en chien de faïence, à leurs meilleurs sentiments, le commandant de la 4ème région militaire, le colonel Mohamed Lamine Kéïta, a entamé le mercredi 3 juillet des consultations afin que la ville de N’Zérékoré retrouve son calme d’antan.
Dans sa quête d’une paix durable, le chef de l’armée régionale veut rencontrer les anciens, les 9 communautés vivant à N’Zérékoré, les groupes de femmes, les jeunes leaders, les religieux, les élus locaux, le syndicat des transporteurs, les partis politiques et les forgerons afin que chacun puisse apporter sa contribution. « N’Zérékoré était une ville où il faisait bon vivre entre les années 1971 et 1984, mais aujourd’hui la haine, les considérations ethniques ont fragilisé le tissu social », a-t-il déploré. Pour pallier à la gangrène qui s’installe, il préconise que les dissensions soient aplanies à travers le dialogue autour d’une table.
Quel que soit le problème, chez nous on se retrouve sous l’arbre à palabre pour se dire tout et en même temps sensibiliser les antagonistes. Dans ce cas présent, l’accent sera mis sur le rôle des religieux car, la religion musulmane et chrétienne sont une arme efficace pour résoudre les crises. Par conséquent, l’implication des religieux pour la quiétude sociale s’avère très urgente, parce qu’ils constituent des autorités morales dont on ne peut pas ne pas respecter leur parole.
Par ailleurs, colonel Mohamed Lamine Kéïta n’a pas passé sous silence la question des armes.
A N’Zérékoré tout le monde est armé. Chaque famille a des machettes, des fusils de chasse et en cas de petit problème on se sert de ces armes pour se venger. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour libérer la ville des armes. C’est pourquoi, d’ailleurs, les forgerons ont été invités à ces rencontres. Du reste, il est clair que ce n’est pas par la violence qu’on procédera à la sensibilisation des populations pour qu’elles viennent déposer les armes.
N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour www.lolaplus.org
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