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Wednesday 18 September 2024

N’zérékoré : l’exploitation des enfants, une réalité aussi en région forestière

Le mois de juin de chaque année, est dédié aux enfants pour la défense de leurs droits dans le monde. Mais malgré les actions menées par des  institutions nationales et internationales, pour l’amélioration des conditions de vie des enfants  en Guinée, précisément à N’zérékoré, le constat révèle que leur situation reste un défi majeur à relever.

Rencontré ce lundi, 08 juin 2020, le chargé des questions de l’enfance à la direction préfectorale de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance de n’zérékoré, a rappelé l’historique de ce mois.

« La  Guinée est membre de la convention relative au droit de l’enfant. Elle a l’obligation de répondre à toutes les préoccupations des enfants. La santé, l’éducation et autres,  le gouvernement en est responsable. Pour ce faire, depuis les gouvernements précédents jusque maintenant, plusieurs actions ont été entreprises en faveur des enfants. En plus de sa dotation du code de l’enfant, la Guinée fait aussi la promotion des droits de l’enfant à travers ce code de l’enfant et beaucoup d’autres instruments publics qui visent l’enfant. Avec la bonne volonté du gouvernement dans le cadre de la protection de l’enfant, la Guinée a dédié le mois de juin comme un mois spécial pour les enfants. Avant l’apparition de la pandémie du Covid19, chaque année, ce mois a été l’objet de beaucoup d’autres activités  pour promouvoir le droit et le bien être de l’enfant  », a fait savoir Yézilé Zaoro Haba.

A cause de la pandémie du coronavirus, les enfants s’exprimeront autrement cette annee dira notre interlocuteur. « Cette année malgré la persistance de cette maladie et ses effets négatifs, la Guinée à travers le ministère de l’action sociale, a déjà adressé une lettre  aux différentes directions préfectorales, aux inspections régionales de l’action sociale, pour que des actions soient inscrites en faveur des enfants dans le cadre de lutte contre le Covid-19. A présent, nous sommes entrain de faire l’identification des enfants de rue de la préfecture de N’zérékoré qui est l’une des préfectures qui regorgent  beaucoup plus d’enfants de la  rue avec l’instruction du ministère. Nous allons au niveau des gares et marchés pour l’identification parce que ces lieux sont  devenus leur  dortoir pour gagner leur pain quotidien. Ils sont les plus exposés au COVID-19, ensuite passer à leur réinsertion famille, l’intégration scolaire… Nous sommes aussi entrain d’appuyer les orphelinats », a-t-il annoncé.

Fanta Condé, une fillette marchande, âgée de 11 ans, élève  en classe de 5ème rencontrée au marché de n’zérékoré, a expliqué la situation dans laquelle elle vit. « C’est ma mère qui m’a dit de l’aider à chercher de l’argent. Elle est aussi vendeuse d’aloco. Mon père lui, est vendeur de pièces de voiture. Mais je n’aime pas qu’on me traite ainsi parce que, quand on est à l’école, on doit rester à l’école pour pouvoir mieux comprendre les leçons. Mais je ne peux rien dire dans cette situation parce que c’est ma mère. Si je refuse, elle peut me maudire. Je suis donc obligée de le faire », indique cette fillette.

Comme Fanta Condé,  plusieurs autres  enfants vivent des mêmes réalités dans la capitale de la région forestière.  Il est temps alors pour le pouvoir de Conakry, de prendre toutes les dispositions  pour freiner cette pratique en République de Guinée.

Moussa Moïse Camara, pour lolaPlus.org

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