Le district de Kéréma relève de la sous-préfecture de Bounouma. Il est situé à 11 kilomètres du centre-ville de N’Zérékoré avec une population estimée à 6 000 habitants. Dans ce district, l’accès aux soins est un véritable casse-tête pour les citoyens. Le seul poste de santé qui était en rénovation sous le régime Condé a vu ses travaux mis aux arrêts. Selon le président du district de Kéréma, le bâtiment a été décoiffé par des inconnus qui se sont fait passés pour des entrepreneurs. « La situation est vraiment alarmante. Le problème est que depuis l’an 2019, les travaux de construction de notre poste de santé sont aux arrêts. Kéréma n’a pas de poste de santé. En 2018, grâce à Plan Guinée et le gouvernement partant, ils avaient construit un poste de santé fiable. En 2019, nous avons vu un certain Wokoly Norbert Kolamou et Lawo Sagno qui sont venus vers nous les notables. Comme quoi, qu’ils sont venus pour l’extension du poste et sa rénovation. Ce qui a été vraiment une manifestation de joie pour la population de Kéréma. Ils sont venus avec un bélier, des coqs, un sac de riz, la boisson pour endormir notre conscience. Quelques jours après, ils ont décoiffé le bâtiment », explique Richard Koty Sohoumou La joie des habitants de Kéréma s’est vite transformée en désespoir. Pour Richard Koty Sohomou, le paradoxe est que ces soi-disant entrepreneurs ne possédaient pas d’ordre de mission. « Ma première inquiétude, c’est quand j’ai voulu rassembler les vieilles tôles dans le but d’en faire autre chose, ils m’ont dit que non ce n’est pas la peine. Gardez patience, nous allons en magasiner et après on vous fera le compte-rendu. Donc je n’avais plus confiance en eux. Je me faisais un peu rare maintenant sur les lieux. Mais comparativement avec Plan, ils venaient avec des ordres de mission et mobilisaient toute la population pour le choix des personnes ressources pour représenter le village auprès de la société. Ce qui n’a pas été fait par ces derniers. Mais ils étaient avec des ouvriers et ils ont fait le travail comme ils le voulaient. Ils sont effectivement venus dans le but de tromper Kéréma. Le malheur pour nous est que je ne connais pas le nom de l’entreprise qui était venue travailler chez moi en tant que chef de district. C’est un peu décevant », a-t-il regretté Andréa Haba, chargé de CPN au poste de santé de Kéréma, explique les difficultés que les soignants rencontrent. « La prestation est vraiment difficile. Parce que là où on nous a envoyé, est une ancienne école primaire. Il y a seulement deux chambres dans lesquels les hommes et femmes sont. On n’y peut vraiment faire une prestation de qualité là-bas. La fréquentation a diminuée au même titre que les recettes. Dans chaque mois nous avons une semaine pour la consultation des femmes en grossesse et leur prise en charge. Mais il y a une qui est en situation de travail. Elle peut venir, on se débrouille. On fait les traitements qu’il faut. C’est dans ça nous vivons », a-t-il laissé entendre L’accès aux soins est une véritable descente aux enfers pour les femmes enceintes. Et celles en situation de travail. Elles s’indignent et plaident pour la construction d’un poste de santé à Kéréma. « Nous n’avons pas de poste de santé. Ce qui sous-entend, que nous n’avons pas de survie. En cas de grossesse, nous ne savons pas où nous confier. Il y a de cela trois ans maintenant quand certaines personnes sont venues pour la construction de notre poste de santé. Finalement, rien n’a été fait et détruisent le peu que nous avions », a-t-il conclu Christiane Gbilimou, citoyenne à Kéréma invite le gouvernement guinéen de leur venir en aide pour offrir un soin de qualité aux populations de cette localité. Moussa Moise Camara, correspondant régional de Lola plus.org à N’Zérékoré |