Dans la capitale forestière, la plupart des lampadaires installés le long des artères de la ville de N’Zérékoré sont victimes d’actes de vandalisme. Un fait que certains citoyens qualifient d’indigne et de manque de civisme de la part de ceux-là qui sont à l’origine de ces actes.
Installés depuis 2012 dans toutes les villes de la Guinée, à N’Zérékoré les lampadaires qui illuminent la ville la nuit sont à moitié opérationnels. Cela par manque d’entretien mais surtout par agissement de certains citoyens vis-à-vis de ces lampadaires. A travers la ville, on y trouve à certains endroits des artères, des lampadaires arrachés et couchés au sol. Les batteries emportées ainsi que leurs panneaux solaires. Cela au vu et au su de tous.
Dans la cité, certaines voix se lèvent pour condamner ce manque de civisme de leurs concitoyens et interpellent les autorités sur la protection des biens publics. C’est le cas de ce jeune activiste de la société civile qui invite à une prise de conscience. Il faut que la population dans sa majorité fasse en sorte que les biens publics soient protégés par nous-mêmes, interpelle Alphonse Kolié. Ceux-là qui s’attaquent à ces lampadaires sont apatrides et n’ont aucune notion de civisme, s’indigne-t-il.
Bondissant dans le même sens, Moussa Kéïta a d’abord rappelé les années sombres que la ville de N’Zérékoré avait connu avant d’apporter autre précision. Dans le passé, on vivait dans le noir ici et à chaque fois on assistait aux cas de vol à main armée, à des assassinats. Mais quand ces éclairages publics ont été installés, ces phénomènes ont été revus à la baisse, dixit Moussa Kéïta. Et de renchérir, les lampadaires sont un bien commun à nous tous donc nous devons en prendre soin. Quelque part, l’autorité est irresponsable. Je le justifie par le fait que la plupart de ces lampadaires ne s’allument plus faute d’entretien. C’est pourquoi certains citoyens aussi viennent voler les batteries et les panneaux, souligne-t-il
Face à la situation de cas de vandalisme des lampadaires, nous demandons aux autorités de se réveiller de leur sommeil pour traquer les gens qui cherchent à nous mettre en retard, souhaite Suzanne Monèmou commerçante.
Du côté des autorités communales le ton est clair. Selon un conseiller communal de N’Zérékoré, qui a préféré garder l’anonymat, ce problème nous concerne tous, indique-t-il. Chacun de nous doit jouer sa partition pour la sauvegarde des biens publics mais surtout la population qui est l’auteur en même temps victime de ces choses qui nous pénalisent tous, a précisé ce conseiller communal.
Il est donc impératif que des dispositions appropriées soient prises par les autorités à tous les niveaux pour sauver le peu de lampadaires qui reste dans la ville de N’Zérékoré.
N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
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