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Wednesday 18 September 2024

N’Zérékoré: Les marchandes bravent l’interdiction du maire de la commune urbaine sur l’occupation des emprises de route. Les raisons.

Ce mercredi, jour du marché à N’zérékoré une foule nombreuse était massée sur les emprises de route dans la commune urbaine.  Ce qui a rétréci la circulation avec des risques d’accident. Cet état de fait traduit la colère des marchandes contre des policiers qui leur retiraient de l’argent pour avoir bravé l’interdiction du maire Moriba Albert Délamou qui d’ailleurs s’est exprimé.    

 « Les mercredis, les policiers peuvent laisser les femmes se faufiler avec leur brouette de savon pour essayer juste de trouver le quotidien. Parce que c’est le-qui-vive. Mais dire qu’une autorisation officielle leur ont été donnée et qu’une instruction est donnée aux administrateurs pour les laisser circuler sur le goudron, non ! », a précisé le maire Moriba Albert Délamou.

Malgré cette volonté du maire de la commune urbaine de N’Zérékoré, certaines marchandes disent être souvent victimes de harcèlement de la part de la police communale déployée sur le terrain.

« Nous sommes vraiment terrorisées par ces policiers aujourd’hui. Ils s’en prennent à tout le monde. Même les véhicules et motos. Si ils nous prennent nous marchandes, ils nous obligent à payer 5000 GNF. Après quelques minutes on voit un autre groupe qui se déchaine contre nous. On passe toute la journée à donner 5000 GNF. Si tu ne donnes pas c’est la bagarre.  Ils ont pris ma jeune sœur qui revend les friperies dans la brouette et ils se sont immédiatement jetés sur elle parce qu’elle n’avait pas payé les 5000 GNF. Ils bloquent les marchandises de toutes personnes qui ne donnent pas. Il faut que les autorités revoient cette situation », a expliqué Fatoumata Keita, marchande rencontrée au rond-point du grand marché.

Interrogé sur ces différentes plaintes des marchandes, le maire de la commune urbaine de N’zérékoré, Moriba Albert Délamou a précisé en ces termes :

« Aucun policier communal, ni responsable du marché n’est autorisé à prendre un franc avec un usager de la route. Lorsqu’un agent fait ce comportement indélicat, que l’intéressé de façon discrète vienne nous voir et indexer l’agent et que si j’ai la chance d’avoir cet agent, on va le sanctionner », a dit Moriba Albert Délamou.

Moussa Moise Camara   

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