A N’zérékoré, l’esprit d’entrepreneuriat pour lutter contre le chômage des jeunes reste une préoccupation majeure de bon nombre d’entre eux. A travers la ville on y trouve plusieurs petites et moyennes entreprises où certains jeunes tirent profit. Parmi ces secteurs créateurs d’emploi figurent le lavage auto-moto et la conduite de taxi-moto.
Dans la commune urbaine de N’zérékoré vue la problématique de l’emploi, ils sont nombreux ces jeunes créateurs d’initiatives afin de subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui plusieurs jeunes diplômés ou non ont leurs petites entreprises privées où évoluent d’autres jeunes. Il s’agit des secteurs comme la gestion de télé-centres pour la charge des téléphones, transfert de crédits, lavage auto-moto, bars.
Maître Lambert Guilavogui est l’un de ces jeunes qui évolue depuis plus de 15 ans dans le métier de lavage auto-moto. Selon lui, il n’y a pas de sot métier. « Je mène cette activité il y a de cela plus de 15 ans et aujourd’hui je travaille avec plus de 35 jeunes dont certains sont universitaires, étudiants, et élèves. Moi c’est dans ça je prends en charge ma famille et réalise certains de mes rêves. Quand j’ai commencé ce métier je me disais que ce n’était pas un bon choix j’ai eu à faire. Mais avec le courage j’ai tenu et aujourd’hui je n’attends pas l’Etat pour m’employer » dira Lambert Guilavogui.
Depuis le départ des sociétés minières de la région, le manque d’emploi reste une épineuse question dans la cité. Pour renverser cette tendance, il faut la promotion de l’entrepreneuriat jeune. « Ce sont des milliers de diplômés qui sortent chaque année des Institutions d’enseignement supérieures du pays mais ils ne sont pas employés. Ces jeunes-là ne doivent pas attendre l’Etat pour être embauchés car, l’Etat ne peut pas employer tout le monde. Alors les jeunes doivent créer leurs propres entreprises afin de se prendre en charge » conseille Lambert Guilavogui.
Dans cet atelier de lavage auto-moto on y trouve des élèves mais aussi des diplômés et des étudiants. Ils mènent cette activité parallèle dans le souci de s’auto-prendre en charge. Un jeune étudiant en Sociologie à l’Université de N’zérékoré rencontré dans ce point de lavage auto-moto témoigne. Je viens travailler ici en fonction de mon emploi du temps à l’université. Ce n’est pas tous les jours j’ai cours à l’université donc je profite des jours creux pour venir travailler. Pour les jours où j’ai cours dans l’après-midi, je viens travailler les matins avant d’aller suivre les cours. C’est pareil si j’ai cours les matins, s’est confié David Bavogui.
Dans la ville de N’Zérékoré, la question d’employabilité des jeunes reste une préoccupation majeure, cependant le nombre de chômeurs augmente tous les jours.
De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
Contact : +224 666131567