A N’zérékoré, nombreux sont ces citoyens qui vivent du métier de forgeron. Dans la capitale de la Guinée forestière, cette profession est très prisée, mais les travailleurs se retrouvent face à d’énormes difficultés, liées à l’acquisition des matières premières et la clientèle.
A N’Zérékoré, bien que la forge fait l’objet de convoitise, les pratiquants rencontrent assez de difficultés liées à ce métier notamment l’obtention des matériaux.
Nous avons effectué une visite dans l’atelier de Mory Doumbouya, forgeron. Là, il nous expose toutes les difficultés liées à cette profession. En premier lieu, le manque de matériels.
«Nous prions le gouvernement de nous venir en aide. Il y a beaucoup d’objets que nous les forgerons pouvons confectionner pour le bonheur de la population », a laissé entendre le forgeron.
«Nous gagnons difficilement des matériaux. Avant, on achetait l’aluminium à 6 000 et 8000 GNF. Mais aujourd’hui, un kilo est vendu à 12.000 GNF. Le charbon aussi qu’on achetait à 65.000, de nos jours, il se négocie entre 85.000 et 120.000GNF. Donc les choses sont très chères actuellement et nous en souffrons. Là où nous achetons aussi de l’aluminium, parfois le vendeur refuse de nous la vendre. Il préfère envoyer à Conakry, parce qu’il gagne là-bas plus qu’ici. Il y a aussi des moments où des voleurs viennent prendre nos objets pendant la nuit. Nous demandons aux autorités de nous aider », complète Moussa Kourouma, un autre forgeron.
Moussa Moise Camara