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Wednesday 18 September 2024

N’Zérékoré : les élèves de l’ENI déclenchent une grève

Les élèves de l’Ecole Normale des Instituteurs ont battu le pavé ce lundi 14 mars 2022 dans l’enceinte de ladite école. Ils réclament des enseignants et 5 mois de leurs pécules impayées.

Ces élèves dénoncent également le boycotte des cours par leurs maitres. « Nous avons organisé cette manifestation pour revendiquer nos droits. Informer le ministère des problèmes auxquels nous sommes confrontés, dont entre autres, le retard des professeurs durant ces 5 derniers mois. Nous sommes pourtant ici pour se former et former les futures cadres de ce pays. Mais nous sommes là, nous même, nous ne sommes pas formés. Il y a de cela 5 mois on a rien fait », a dit Ibrahima Sory Camara

Il ajoute que, « nous sommes fatigués de mentir à nos parents. Nous avons aujourd’hui honte de nos parents que nous avons laissé à Conakry. Il y a aussi la dictature qu’ils nous imposent ici. Ils nous obligent à acheter des brochures même si nous n’avons pas d’argent. C’est la pauvreté qui nous a amené ici. Ceux qui ont l’argent, ont négocié pour rester à Conakry. Nous nous avons accepté de répondre à nos devoirs parce que nous avons été orientés ici. Nous n’avons rien à manger ni à boire. On paie aussi les loyers », a-t-il déploré

Ibrahima Sory Camara indique qu’ils ont 5 mois de bourse d’entretien impayée. « Les universitaires sont-ils supérieurs à nous ? Il y a de cela deux mois qu’ils ont été payés et ils se moquent de nous. Ils nous considèrent comme des moutons. Jusqu’ici nous n’avons rien reçu comme pécule. Nous avons pourtant les mêmes diplômes signés par un même ministère. Nous n’avons pas de professeurs. Et à chaque fois, on nous rassure que nous aurons des professeurs. Il y a certains professeurs qui viennent, d’autres ne viennent pas. Et ils nous vendent des brochures sans être capable de nous expliquer les cours. Quand on prend par exemple la législation, on ne sait même c’est quoi. Si nous avons été incapable de planifier une leçon, c’est parce qu’on a rien fait de concret durant ces 5 mois passés. On se
demande pourquoi nous sommes là même ?
 », s’est-il interrogé

Les grévistes ont donné un délai de trois jours aux autorités compétentes pour « mettre les points sur les i ». Au cas contraire, « nous risquons de se retourner sans la fin des cours », menace le porte-parole

Moussa Moise Camara, correspondant de lolaplus.org

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