Après un jour de procès rafale, la sentence vient de tomber dans le dossier des manifestants interpellés lors de la marche qui l’antenne régionale du FNDC de N’Zérékoré avait organisé le 13 juin dernier. Au total, 22 ont été libérés pour délits non constitués et 40 retenus dans les liens de la prévention.
Ouvert hier mercredi au TPI de N’Zérékoré, le procès des opposants à une révision constitutionnelle tire à sa fin ce jeudi 20 juin 2019. Au verdict final du procès, ils sont 22 à être libérés pour délits non constitués, 7 condamnés à 3 mois d’emprisonnement assorti de sursis et à 500 mille d’amende. Sur l’effectif des accusés, 8 autres poursuivis pour vol et destruction de biens privés, sont également condamnés à 4 mois d’emprisonnement assorti de sursis et à 500 mille de francs guinéens d’amende chacun. Selon le même délibéré de ce procès, 3 manifestants poursuivis pour trouble à l’ordre public, violence et menaces, sont condamnés à 4 mois d’emprisonnement assorti de sursis et au paiement d’une amende de 500 mile de francs guinéens chacun.
Pour le cas de délits de détention illégale d’armes légères de petit calibre et leurs munitions, 2 personnes ont été condamnées à 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis et à 500 mille de francs guinéens d’amende.
Au sortir de cette audience, les avocats du FNDC ont déclaré que les faits pour lesquels leurs clients ont été interpellés n’étaient pas constitués. Selon Me Pépé Koulémou avocat à la cour, les avocats ont plaidé non coupable parce que les faits articulés contre leurs clients n’étaient pas constitutifs et le tribunal correctionnel de N’Zérékoré nous a suivi partiellement dans notre démarche. En relaxant 20 personnes et retenu 25 autres dans les liens de prévention, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Me Koulémou a mis l’accent sur le respect de la loi aussi bien par les gouvernants et les gouvernés. « Force doit rester à la loi. Alors qu’on soit ministre, préfet, gouverneur et citoyen ordinaire on doit tous respecter la loi », soutient Me Pépé Koulémou.
Pour sa part, Me Salifou Beavogui, s’est tout d’abord réjoui de l’obtention du triomphe du droit dans ce dossier mais loin de toute menace interpelle le maire, le préfet et le gouverneur de N’Zérékoré de rester dans le cadre de leurs activités administratives pire et simple, a lancé l’avocat du FNDC.
En conclusion, le chevronner homme de droit dira en substance « la prochaine fois que le gouverneur, le préfet et le maire de N’Zérékoré sortiront de leur position illégale pour essayer de troubler l’ordre public, ils viendront à la barre. Si N’Zérékoré ne peut pas les juger nous demanderons le renvoi devant une autre juridiction pour que justice soit dite », a publiquement déclaré Me Salifou Béavogui.
N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
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