Le prix du riz du pays (barara) connait une hausse vertigineuse ces derniers moments dans la préfecture de N’zérékoré. De 5500 GNF on se retrouve à 7500 et 8000 GNF par endroit aujourd’hui. Ce qui ne laisse pas indifférente la population de la capitale de la région forestière. Plusieurs citoyens rencontrés ce mercredi 07 juillet 2021, trouvent ce changement spontané du prix de l’aliment la plus consommées en Guinée très exorbitant et lancent une invite auprès du gouvernement afin de revoir cette situation.
Pour les marchandes, cette situation s’explique par l’augmentation du prix de sac de riz paddy et le transport des villages vers la ville. Mawa Condé et Béatrice Kpogomou sont respectivement vendeuse du riz local.
« Nous achetions le riz paddy à 5000GNF et on revend le kilo à 5000 et 5500GNF POUR AVOIR 20.000GNF comme bénéfice. Mais maintenant, le sac est à 7000 GNF et on envoie à la machine où on paye 20.000GNF pour le pilage. On achète aussi les fagots de bois à 15.000GNF, les transports à 14.000GNF. Mais parfois on trouve 85 à 90KG de riz. C’est pourquoi nous revendons le kilo à 7000 et 7500 », a expliqué Mawa Condé vendeuse de riz paddy.
Pour Béatrice Kpogomou, vendeuse de riz net, elle achète le riz à 7500 GNF dans les marchés hebdomadaires pour revendre à N’zérékoré au même prix et on paye le transport à 20.000GNF par sac. A la question de savoir comment elle arrive à avoir le bénéfice, elle a précisé que « Il n’y a pas de bénéfice. Nous gagnons sur le Kilos parce que les pots dans lesquels on mesure ne sont pas les mêmes. Les mesure dans les villages sont plus grosses que celles d’en ville. C’est la seule différence », a-t-elle précisé.
Cette augmentation du prix du kilo de riz sur le marché est l’une des difficultés auxquelles fait face le panier de la ménagère. « Le riz du pays se vend aujourd’hui à 8000GNF et 7000GNF. Vraiment, on ne sait pas que faire. Avec les enfants, même si tu achètes trois kilos ça ne suffit pas. Il faut que le gouvernement nous aide », a lancé Eveline Soumaoro, ménagère.
Même son de cloche chez ces pères de famille qui lancent une invite au gouvernement afin de leur venir en aide.
« Vous savez qu’on avait dit que le prix du carburant allait augmenter mais tel n’a pas été le cas. Si on augmente le prix du kilo de riz à 8000 seulement la mesure, c’est très dangereux pour la population guinéenne. Le gouvernement n’a qu’a essayer de revoir pour que nous puissions au moins manger à notre petite faim », a laissé entendre Marcel Pivi.
Il faut cependant rappeler que nous sommes au début de l’hivernage, une période qui semble être économiquement très compliquée pour de nombreux citoyens qui surtout vivent au seuil de l’extrême pauvreté.
Moussa Moise Camara
