Constatant la flambée des prix des denrées de première nécessité dans les marchés de la ville, Amaragbè Camara, le président de la chambre préfectorale du Commerce de N’zérékoré s’est entretenu ce Mardi 03 novembre 2020 avec les boulangers locaux. Au menu de la rencontre : discuter sur l’augmentation du prix des denrées de première nécessité, notamment le pain, aliment de grande consommation après le riz. Rencontré ce mardi 03 novembre par Lolaplus, Camara est revenu sur cette rencontre à laquelle également ont pris part les représentants des usines de production de farine en Guinée.
« Le Guinéen aime augmenter le prix, mais quand on lui dit de diminuer, il ne le veut pas. J’ai donc fait appel aux boulangers parce qu’en Forêt, après le riz, c’est le pain qui est l’aliment le plus consommé par la population », nous a-t-il indiqué. Selon lui, il était surtout question de répondre aux questions suivantes : « pourquoi le prix du pain a augmenté ? Pourquoi diminuer le poids du pain ? Pourquoi il y a eu un arrêt dans la production du pain ? »
« On s’est donné des idées et nous avons trouvé un terrain d’entente. Le prix du pain sera normalisé et représentatif. Le prix va rester stable avec le prix initial. C’est-à-dire les 2.500 GNF », a indiqué le président de la chambre du commerce. « Nous commerçants, nous n’avons pas à nous mettre dans la danse des politiciens pour faire souffrir les pauvres populations. Je préviens que nous allons commencer à recenser toutes les boutiques fermées ou vidées de leurs contenus par les propriétaires. Après ce constat, on verra s’il s’agit de fermer leur boutique, ou de leur faire payer une amende ou encore de donner ces boutiques à des personnes de bonne volonté », a prévenu Amaragbè Camara qui considère la fermeture des boutiques et magasins comme un acte de sabotage.
Pour sa part, le président préfectoral des boulangers, Alpha Amadou Diallo a indiqué que le prix du pain n’a pas été augmenté, mais c’est plutôt le poids qui a été réduit suite à l’augmentation du prix de la farine. « Avant, on achetait un sac de farine à 270.000 GNF. Aujourd’hui, le même sac se négocie entre 290.000 GNF et 320.000 GNF », a-t-il expliqué.
Moussa Moise Camara
