Sur financement du fond de consolidation de la paix, le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) a lancé ce lundi 06 décembre 2021, dans un réceptif hôtelier de la préfecture de N’Zérékoré, un atelier de réflexion et de conception de l’architecture nationale de paix.
Cet atelier qui se tient sous la coupole du ministère de l’administration du territoire en partenariat avec Search for common grund, a pour objectif, de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et la promotion de la paix dans la région de la Guinée forestière et celle de Conakry.
Le lancement de cette formation qui va durer trois jours, a été fait par le représentant du gouverneur de région, monsieur Siba Koné, en présence des cadres du PNUD venus de la capitale Conakry.
Ils sont une cinquantaine de cadres issues de la société civile de la capitale guinéenne et celle de la Guinée forestière, des élus locaux, des leaders communautaires venus des sept préfectures de la région de N’Zérékoré, à prendre part à cet atelier.
Ces participants apprendront, au cours de ces trois jours de formation, les mécanismes locaux de prévention, de gestion et de résolution des conflits. Notamment, en période électorale à l’endroit des jeunes et femmes.
<< Le projet d’appui à la participation des jeunes à la prévention des conflits en période électorale et la pérennisation des synergies locales des acteurs de la paix en Guinée forestière, est une initiative conjointe du gouvernement guinéen et du PNUD sur financement du fond de consolidation de la paix. Il intervient dans deux régions du pays. Notamment, le gouvernorat de Conakry et celui de la Guinée forestière >>, a expliqué le chargé de programme gouvernance PNUD, Abdoul Latif Haïdara.
Il a précisé dans la même lancée que le projet cible la zone de Conakry pour la transformation des jeunes à risque, en acteurs de paix à travers les travaux de haute intensité de main d’œuvre (HIMO) et l’architecture nationale de paix.
Le chargé de programme gouvernance du PNUD a aussi indiqué que les infrastructures sociales de paix (ISP) vont être aussi renforcées pour contribuer à mettre en œuvre un système d’alerte précoce pour la prévention des conflits et une implication active des jeunes et des femmes en ce qui concerne la région administrative de N’Zérékoré.
Pour le coordinateur du fond de consolidation de la paix des nations unies, le résultat recherché dans ce projet est << celui de l’expérimentation et le renforcement des mécanismes locaux de prévention et de gestion des conflits. Autrement dit, la mise en place de l’architecture nationale de la paix particulièrement dans la région forestière qui a été longtemps secouée par des conflits >>, a-t-il expliqué tout en ajoutant ceci : << Vous connaissez comment cette région a été longtemps secouée par des violences d’une rare grandeur. Et donc, par la fréquence et l’ampleur des violences dans la région, le fond des nations de la consolidation de la paix a cette année 2021, consacré 50% de son intervention dans cette région pour permettre de soutenir des initiatives locales qui peuvent être mises en place afin de participer à l’atténuation de ces conflits >>.
Dans son discours d’ouverture, le conseiller politique du gouvernorat de N’Zérékoré, Siba Koné, n’a pas manqué de souligner l’importance de cet atelier pour sa juridiction qui, a plusieurs fois été l’arène de conflits intercommunautaires, électorales et poste électorales.
<< La région forestière a enregistré pour la première fois en juin dernier, une élection présidentielle apaisée grâce à ce projet. Ce présent atelier est d’une importance capitale en ce sens qu’il vise à mettre en place la première mouture du projet d’architecture nationale pour la réconciliation des dignes fils et toute la Guinée en faveur de la paix et de la concorde nationale >>, a-t-dit avant d’appeler à une implication effective, participative des participants et les services techniques déconcentrés à tous les niveaux, pour la réussite de la mission qui leur sera assignée au sortir de cette rencontre.
Les participants ont à leur tour confié qu’ils sont conscients des défis qui les attendent. C’est le cas d’Aly Diabaté, membre des synergies régionales des acteurs de la paix.
<< Il faut que nous comprenions que nous jeunes, nous nous battons pour aider ces projets de paix à atteindre leur objectif pour que viennent les projets de développement. Donc nous avons l’obligation de s’impliquer de façon réelle, dans les activités de maintien de la paix >>, a-t-il laissé entendre.
Il faut rappeler que de 1991 au mois de mars 2020, plus de 12 conflits communautaires et plusieurs pertes en vie humaines accompagnés d’importants dégâts matériels ont été notifié en région forestière.
Moussa Moïse Camara