Devant les présidents de la jeunesse des 22 quartiers de la commune urbaine de N’Zérékoré, le gouverneur Mohamed Ismaël Traoré a reconnu jeudi la gravité des propos récemment tenus par le préfet Sory Sanoh et a demandé pardon.
« La logique que les jeunes montre est que le mot prononcé par le préfet était de nature à mettre l’équilibre social en péril. Mais comme ils aiment la paix (les jeunes), ils m’ont d’abord adressé une lettre demandant le départ imminent du préfet. J’ai accusé réception de cette lettre en les invitant à une table ronde pour discuter de long en large et voire comment trouver des approches de solution. Après avoir déballé ce qui leur rongeait le cœur, écoutant les collègues qui étaient là, j’ai compris que nous sommes en faute ; nous les administrateurs territoriaux », a reconnu le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré.
Plus loin, il a reconnu que les paroles prononcées par le préfet sont de nature à mettre l’huile sur le feu. « Il y a de ces termes quand vous les dites, vous mettez l’huile au feu », a dit le gouverneur, qui a apprécié la démarche des jeunes qui ont accepté de dialoguer avec lui sur le sujet.
Le gouverneur dira finalement aux jeunes qu’ils ont raison. « Nous allons demander pardon à toute la congrégation des jeunes et à la notabilité », a-t-il ajouté.
Il faut rappeler que le préfet avait dit qu’il est prêt à égorger quelqu’un si le Président de la République le lui demandait. Des propos qui ont amené les jeunes à demander son départ de la préfecture de N’Zérékoré.
Moussa Moise pour LolaPlus.
