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Friday 1 November 2024

N’ZEREKORE : Le ‘‘conte’’, l’une des vertus de la culture africaine, en voie de disparition.

Si jadis, le ‘‘conte’’ dans le pays Kpèlè comme toute société africaine, était un véritable art de transmettre les valeurs et cultures de notre société aux générations futures, de nos jours, cette méthode d’éduquer les jeunes perd son sens. Pour sauver la face, certaines personnes âgées sollicitent l’instauration des contes dans les programmes d’enseignement en Guinée.

A N’Zérékoré comme dans certaines villes de la forêt, les contes sont devenus un souvenir lointain. Si hier, à la tombée de la nuit au clair de lune, les jeunes forment un cercle autour d’un vieillard pour écouter des contes, aujourd’hui, la génération n’a pas de temps à perdre. C’est du moins qu’on puisse dire avec cette génération.

Face à ce constat alarmant, le doyen Sékou Haba du conseil préfectoral des sages de N’Zérékoré sort de son silence et interpelle les jeunes à revenir à la source. « Les contes ont pour but de dicter à chacun les règles de vie à adopter pour son propre épanouissement mais aussi de sa société. La plupart des contes comportent des situations difficiles pour permettre à l’enfant de prendre conscience des difficultés de la vie de tous les jours. Mais aujourd’hui, les jeunes considèrent les contes pour du non évènement. Ils préfèrent s’intéresser à la culture occidentale », a-t-il souligné.

Pour ce conservateur de la tradition, la seule manière de valoriser les contes est d’instaurer dans le système éducatif ce programme.

De son côté, ce professeur de collège à la retraite affirme que la dérive actuelle des jeunes est due à l’abandon de nos valeurs traditionnelles. « Le conte fait de nous des hommes rayonnants. Les jeunes doivent s’approcher des anciens sinon ce sera une perte énorme. Comme le disait Amadou Hâpaté Bah je cite « en Afrique un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ». Tous les problèmes de notre société c’est par ce que la jeunesse n’est plus éduquée à travers des contes. C’est pourquoi il y a trop de dérives, estime M. Loua

De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
Contact : +224666131567

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