Le chef service d’état-civil par intérim de N’Zérékoré révèle assez de difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leurs fonctions notamment, la production d’extraits actes de naissances biométriques. Lors de la session budgétaire communale exercice 2023 de N’Zérékoré, Pierre Dramou nous a fait comprendre qu’ils ne sont pris en charge ni par l’État, ni par la commune. Pourtant, plus de 11.064 extraits actes de naissance sont produits par son service.
<<Nous avons produits plus de 11.064 actes de naissance biométrique pour le moment au compte de la commune. Avec ça, on n’est pas payé, on n’est pas pris en charge ni par l’État, ni par la commune. Imaginez, tous ceux qui travaillent à l’État-civil sont des pères de famille. Même s’ils ne le sont pas, ils se déplacent quand-même d’un point A à un point B. Mais si de février jusqu’à maintenant, les enfants qui travaillent avec nous n’ont pas de prime de la part de l’État ni de la part de la commune, c’est compliqué. C’est le partenaire qui est l’opérateur de saisie qui nous donne un peut de sous 150 mille par mois. Ça ne vaut même pas le transport. Il y a six (6) agents qui travaillent au compte de la commune sans prime ni salaire depuis le début, le 7ème travailleurs est au compte de l’opérateur de saisie >>, a expliqué Pierre Dramou, chef service d’état-civil par intérim, à la commune de N’Zérékoré avant d’évoquer d’autres problèmes.
<<Il fait excessivement chaud dans notre bureau surtout au moment où les citoyens viennent nous envahir. Pas de climatisation. Vous le savez, l’état-civil est un service que tout le monde a besoin. C’est ce grand service de la mairie qui n’a même pas d’ordinateur. Or l’ordinateur est l’outil principe du travail de l’état-civil. Je travaille avec le Bic et quand j’ai besoin de faire la saisie, je suis obligé d’aller faire ça dans les point de prestations où je descends dans un bureau où on fait la transcription qui se fait par ordinateur qui a remplacé les machine dactylo. Et ce seul ordinateur ne sert que pour la transcription>>, a-t-il fustigé.
Plus loin, il a également ajouté d’autres complications par rapport au payement des billets à Orabank.
<<Les 60 milles que les citoyens payent à l’Orabank pour l’obtention des extraits de naissance biométrique. 20 mille revient à l’État, 20 mille à la commune et 20 revient à la société MMG (Multimédia Gloria). Et ce qui ce passe souvent, quand les gens payent les reçus à la banque qui délivre les reçus, mais quand ça vient chez nous, il y a certains reçus qui ne passent pas. Or dans la partie de saisie, arrivé à ce point, on demande le code de payement. Et c’est dans cette partie qu’on intègre les six (6) chiffres que la banque délivre. Il arrive par endroits que les reçus refusent d’être validés. Quand on dit à l’intéressé de passer à la banque demandé, la banque répond que c’est l’état-civil qui a déjà utilisé votre reçu. Nous sommes beaucoup confrontés à ce problème. Et on ne peut pas traiter le dossier sans que le reçu ne passe. Et quand c’est comme ça, on garde le dossier à l’incomplet. Avec ça on nous accuse. Nous demandons à ce que ça change, qu’on soit bien traiter et mis dans une bonne condition de travail. On attend que le compte de la mairie soit dégelé pour voir la suite. On continue à travailler, sinon il y a longtemps que les agents ont voulu déclencher une grève. Mais je les sensibilise à chaque fois>>, a dit Pierre Dramou, chef service État-civil par intérim.
Moussa Moïse Camara